Et voilà le concert sauvage des Filiamotsa Soufflant Rhodes à Nancy - 15 minutes montre en main, Rue Gourmande - organisé par cette équipe fou-fun des What comes around goes around*.
Le plaisir ? Mais il est de retrouver la lecture inventive et agréablement subjective d'une équipe de cinéaste et cet endroit si singulier et roboratif que peut être la rue.
La rue. Espace public ouvert, libre, collectif, et à redéfinir comme une zone temporaire de transformation extravagante. Le simple fait de l'occuper pour y mettre un événement sonore est déjà en soi un changement (maintenant le changement, maintenant).
Sans même plonger dans les incroyables possibilités d'une île aux merveilles (ici), la rue se donne, enchantée, pour surprendre, étonner et exister.
Ce ne peut être qu'un lieu de passage, mais aussi un lien, un endroit à dessiner et à faire sonner différemment, pour voir. Donner du temps aussi, lui donner du temps - un moment en tant que tel et non plus utilitaire - pour tenter d'en découvrir les intérieurs, ses coins de mystères et ses allures mouvantes de lumière.
La rue est une perspective à déshabiller, une onde à faire vibrer, un bac à sable à réenchanter.
La rue est un subterfuge, on pourrait la traverser sans savoir, bien que ces attraits soient tous déballés.
Pourtant, il suffit juste de s'arrêter et d'observer/écouter, souriant, ce qui s'y invente déjà par un simple regard.
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