vendredi 11 mai 2012

Le petit tremblement.




Ce n'est rien, un léger frisson, une onde, un coup de vent peut être sur un jardin secret rempli de minuscules prairies aux portées vastes et immenses. C'est intime, protégé, à soi et comme de la soie soulevé par une brise toute colorée. C'est une chaleur qui traverse le corps et l'échine, qui rempli de sensations le présent alors que cette palpitation ne vit que de légèretés invisibles. 
Personne ne le voit même pas celui qui le ressent, c'est imperceptible et doué pour ne pas jaillir et rester ainsi au creux d'un regard, d'une éclat ou d'un mouvement. Comme le papillon qui passe, cela vient d'ailleurs, d'une contrée sans attaches et sans lois, un coin discret, un passé fait d'avenirs sans autres vérités que celle qui la fait vibrer. 
Parfois, on le perçoit dans une note, un son ou une envie, souvent ce n'est que pour mieux s'échapper et rester ainsi vivant vivace et plein de la saveur d'une épopée transparente et sauvage. L'impression n'est que très peu partagée. Elle est précieuse et doré de rareté, de finesse et d'allégresse - tout comme le battement d'ailes.
Finalement c'est presque une ivresse au vibrato momentanée, un coup d'adrénaline à la dérobée, comme ça, une chose insoupçonnable dont il faut se délecter et profiter avant de la voir s'évaporer. Qui sait ce qui la rend si irrésistible et si imprévisible ? Et il ne reste que ce petit remous qui à tout retourné...


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