samedi 16 juin 2012

Pot underground.




Quel bronx, non mais quel bronx. C'est vrai, quand on y pense, quel bronx que le bricolage des histoires (des aventures d'existence) emmêlées. 
Les amis, les anciens, les disparus, les rencontres, les copains, les collègues, les ennemis, les gourous, les séduisants, les fantasmes, les hasards, les passagers, les futurs, les magnétiques, les illuminés, les inconnus, les médiatiques, les frères les sœurs, les potos, la boulangère, les étoiles, les proximités, les amours, les ex, les amants, les erreurs, les corps juste effleurés, les regards à peine croisés, un parfum traversé, les imbéciles les génies, les passionnés de ça ou de ça, les filles pour les garçons ou les garçons pour les filles, les aventuriers, les sombres, les timides, les complices, les secrets et les paradoxaux, les humains et tout ce binz qui entremêle ses bouts d'histoires, ses expériences, ses bosses et ses espoirs. Comme ça. 

Une sédimentation partagée - inconsciemment souvent, selon le moment selon l'endroit et le hasard, une communion rétro-agissante d'individualités qui se contaminent avec allégresse et par bribe de corps et d'esprit touchés. 

Il faudrait pouvoir mener une archéologie des couches et des accumulations des provocations à la croissance et à la métamorphose. Ce qui fait un corps ce qui fait un esprit, cette somme transformée, manipulée, triturée, pétrie, patinée par les instants l'émotion la volonté l'incompréhension l'amour le désir la frustration la peine ou simplement la rencontre et le temps qui passe. 
Un ensemble plastique élastique, singulier et vivant, unique, qui met en œuvre le je des autres et le le je de ses espoirs.

Avec ouioui Arthur Rimbaud, voyant*.

Cela reste un mystère ce qui fait les uns et les autres (cet intense hasard et non la psychologie des résultats). L'incroyable et bel événement d'un je fait de tout et du télescopage. La beauté aussi de cette expédition, en traversant l'océan immense de personnalités et d'êtres autonomes, particuliers, qui se sont fait et qui tous se fabriquent ailleurs et ici, encore, en permanence. Une colossale communauté de possibles, d'inventions et d'interpénétrations aux résultats toujours imprévisibles et étonnants. 

Il y à un plaisir bien sur à découvrir telle ou telle passion telle ou telle envie ; ces équipées, ces odyssées, ces péripéties ces aléas ces destinées en cours d'imagination et de re-création. La curiosité des alliages et des béguins, l'archéologie donc comme une enquête, un paysage, la profondeur d'un tableau, d'un lac, ou chiner la brocante des chéris... et un drôle de larsen* époustouflant.

Et parmi ce continent fluctuant, changeant, polymorphe, surgit ici ou là des rencontres d'exception. La magie la féerie, et la fantasmagorie des impensables - du détail inutile à la pénétration de sensations sans pareil.  

Alice au pays des merveilles - lapins & fées facétieux.

On pourrait se dire alors que le présent - déséquilibres aux avenirs jaillis d'équilibres - est de nature à se laisser observer et déguster - à s'y baigner aussi, heureux et simplement. Une fantastique curiosité faite de splendides individualités.


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