ça se clique pour sur !
Le passé de nos jours. L'agréable d'une redite, lecture 2012 à la manière de pour voir comment se transforme l'anachronique* (la quatrième, le shorty bien actuel) en objet d'avant le déluge. Ce sont les ambrotypes d'Eric Antoine*, du coin, qui à aussi un blog*. Forcément forcément.
Et puis il y a l'épaisseur. Une technique ancienne qui donne du "grain" (du faux du poétique, puisque le grain* n'est apparu que plus tard - alors disons cette nuance au brin de teinte), un plongeon du regard dans une matière fait aussi d'aléatoire et de chimie. Regarder un ambrotype ou un daguerréotype c'est toucher ce qui se voit. Sentir une dimension, une densité d’impression et finalement une réalité physique de la photographie. Le plaisir sans doute de devoir se passer de l'écran, de la reproduction pour bien comprendre ce qui griffe.
La photographie est une image, mais pas seulement. C'est aussi un objet. L'art du développement et le sentiment d'un unique de l’unique. La rareté d'une situation saisi, la préciosité de ce qui est capturé, et un support à sensation travaillé, exploré, où le temps s'est déposé. La plaque de verre comme boite à mystère des amours disparus.
Et l'amour, d'ailleurs. Ce qui à filé, hier, et qui résiste dans les envies de ravir. Décrocher le lune pour ne pas laisser le temps s'évaporer et surtout garder en mémoire ce qui a marqué tant et tant en redonnant la possibilité de toucher, de renverser, de trembler, de ressentir, de s'enfoncer, de frisonner, d'être avec ce qui est, de s'évader, de retrouver, de baguenauder, d'embrasser, contre vents et marées.
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