mercredi 11 juillet 2012

Depuis cette nuit le monde a changé.



On pourrait facilement ne pas en parler, oublier ce qui nous a fait, mais ce soir le monde à changé après nous avoir bouleversé. C'est Lol Coxhill qui a filé, il a tracé un peu plus loin que là où il nous emmenait, un coin de rêveurs à plaisir acoustique. Lol, sacré loustic. C'est triste, bien triste de voir une étoile s'accrocher dans la nuit de ceux que l'on n'oubliera jamais parce qu’ils ont existé et parce qu’ils nous ont transformé. C'était un soir de festival EMIL13 à Nancy, dans la cour de la MJC. C'était l'été de juin 2003 il faisait chaud il faisait doux et les lumières avaient été éteintes pour ne faire qu'écouter, et ce n'était qu'un saxophone soprano rempli d'histoires qui à sonné. Un bel air à suivre, comme une visite lumineuse au milieu de cette cour silencieuse. Sacré Lol, quel paradoxe. Autant de simplicité joyeuse pour tant d'Histoire marqué de sonorité et d'humanité. Il venait de Londres, par avion, un trajet des airs pour l'air, il y avait même son copain Veryan, et tout le monde se laissait aller. Il a joué quelques minutes pour une éternité, celle de nos souvenirs tant que l'on reste ici bas, il a joué pour lui pour nous pour tous pour rien si ce n'est un désir de communauté, assis là sur une chaise sans prétentions sans fard sans autre chose qu'un bricolage d'émotion. Bien sur que c'était beau ce qu'il faisait vibrer. Mais aussi ce sentiment de vivre ensemble un événement sans commune mesure avec le reste du monde à ce moment. Lol, sacré trublion. La bonne humeur de la musique a facéties mélodiques et libre improvisation. Personne ne savait où l'on irait, même pas lui, alors il ne restait plus qu'a se laisser trimballer sans se soucier des arrivés ; un drôle de périple partagé par un passeur de pensées. Le monde à changé cette nuit, c'est vrai. Lol, sacré filou. Dorénavant on ne pensera à toi non plus comme ce qui pourrait encore arriver mais comme ces merveilles qui sont passés. Le monde à changé, mais pour nous il s'est imprimé, et on siffle des airs de Lover Man en essayant de voler là où tu es...




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