jeudi 20 septembre 2012

"J'ai fait un rêve..."




Et il dit :
"J'ai fait un rêve, aujourd'hui, sur une terrasse bondé de soleil. On aurait dit une vie parallèle où tout s'envoyait en l'air, le souffle chaud flottant des feuilles d'un presque automne, le son des alentours métissé, bigarré, et cette étrange impression des moments éphémères éternels et trop uniques que l'on essaie à tout prix de boulotter tout entiers."
"C'est incroyable", pensa t-il, "on dirait que rien déjà n'est plus pareil, là et là des chaises s’effacent et des tables s’éclipsent, ici, les arbres changent de nature et prennent des allures de fées extraordinaires aux émotions nues et chantantes, il y a des parfums sereins qui sillonnent l'atmosphère, et même le cabot, qui trainait, à changé son style trop ordinaire." Tout semblait d'une simplicité surnaturelle. Il se sentit sur sa lancée "comme sur un petit nuage, ou un gros, ou qu'importe, sans haut ni bas, enveloppé d'un présent arrêté et discret ; par ci par là, une caresse de peau, une brise de plaisir qui irise les anatomies sensibilisées, ailleurs, le temps s'est entièrement métamorphosé. Des sensations rayent les aspects et soulèvent les pavés, il n'y à plus vraiment ni de rue ni d'esplanade ni de place ni d'endroit puisque tout est à l'envers, des passants dansent et s'évaporent en tournoyant joyeux, l'ensemble prend des allures de manège et l'enchantement fait son petit effet sur les corps encore présents - siphonnés. Au fond des regards tout y est, dans un paysage pour cosmonaute enflammé, l'abandon aux intimités frôlées comme un survol privilégié." "Une insolente proximité. Le temps d'y penser, à peine un instant et de vastes étendues d'envies se déversent et jettent ce qui donne le sel et le sourire".
"Il y a comme une splendide fantasmagorie" souffla t-il "et tout ceci est mystérieux beau et sans limites".


"J'ai fait un rêve extra, un rêve réel" comprit-il, heureux et plein de vie de ceci.



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