samedi 20 octobre 2012

Déballer l'Art, là !





C'est justement ce qui n'est jamais évident. L'impudique des instants dévoilés, et oui, l'ordinaire transformé, banané comme l'on peut comme l'on peut. Déshabiller la seconde qui frémit, la chose qui ne pense qu'à s'évader, le loup tapi. 

L'art ? Cette intimité jetée au grand jour sans self-control ? Le problème est là, dans la solution d'un temps. Avec les jours qui passent et les banalités qui engloutissent, c'est justement ce geste qui séduit. Pourtant, tout comme le bonheur parfois peut faire oublier ce qui fait espérer, les journées occupées peuvent aussi effacer. Alors, l'ailleurs s'enfuit-il ? Impossible. Tout est là tout est là. La raison sans raison, la quête d'une création, par amour de l'invraisemblable.

Et... et il y à le déballage. L'exposition au grand jour, crue. Foin de mascara, pour dire à tout va, les mots à poil et les idées au grand air, c'est donc cette histoire à vouloir toujours garder en tête ce qui anime, et aux vus, ce qui en dégouline. Au delà des conquêtes d'en bas, l'appel des quêtes d'en haut, que l'on ne peut mettre à nue que par suggestion, que par émotion, que par transfiguration. L'art comme passeur entre les mots. Une manière de tout révéler. L'art comme un regard, sans fard.


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