dimanche 14 octobre 2012

Jouer. Et parfois.

les Filiamotsa Soufflant Rhodes au Rockhal*


Ce n'est pas prévisible. L'invisible. Ce qui déboule sans crier "gare !", cet état, ce fascinant présent dressé en complet, une lévitation, une extraction, l'ailleurs ici.

L'art des concerts qui plongent dans l'art ne se commande pas. Cela arrive et c'est ce qui est disponible qui fait sonner les cloches et les enthousiasmes. 
Métaphysique des physique, le son "juste" qui résonne au delà des corps et des projections. C'est ici c'est là c'est maintenant et toujours aussi mystérieusement indéchiffrable.
"Lift the bandstand" disait Monk (mais aussi Lacy*), mais oui ! Faire décoller la scène, se détacher des réalités pour une plus grande vérité. Xray des sensibilités.

On à beau prévoir le désastre, voilà l'envolée. On a beau penser le décollage et voici l'attache terrestre. Comment croire ? Il ne reste qu'à ouvrir les possibilités et se laisser dévaster par l'intensité - si celle ci pointe le bout de son nez.

Art et Instant. C'est le jeu et l'enjeu. Jouer pour voir venir ce qui pourrait bien renverser. Sans self-control si ce n'est le processus, la provocation, l'audace d'essayer.

Rien/Tout dépend du lieu, des rencontres de l’alchimie doré, des cœurs vibrants ou des corps sensibles, du son et de l'écho, du passé des souvenirs de l'abandon, de l'amour d'un moment, d'un truc à soi ou d'un partage et d'une communion d'imprévues, des besoins de rien ou des envies de tous, le sens du temps ce mélange ce transport, l'oubli des sens et ces pores traversés d'acoustiques aérologiques, l'invisible qui frémit, l'envers qui pointe, cauchemars et désirs, douceurs d'un vent léger. Qui sait qui sait d'où cela peut-il provenir. Le secret d'une origine et d'un baiser.



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