Les traces du matin, comme un lit défait par les pensées en vrac (et le beau projet de Sophie Calle The Hotel Room series*). Au retour de la nuit on dirait un retour d'expédition extraordinaire (ou d'une seconde vie aimait à le dire Gérard de Nerval* promoteur de la raison du rêve). Corps endolories ou délaissés, abandonnés, languissants d'épuisement, chassie dans les yeux comme des restes de glaces polaires ou de sables de déserts, c'est d'un long voyage aux irraisons immenses dont l'on revient émerveillé ou tout retourné. Nu comme un vers, voilà l'esprit dégoupillé par une nuit d'aventures et d'explorations sans limites, sans tabous, sans préliminaire si ce n'est l'engloutissement d'un endormissement.
Et il ne reste que ces traces, c'est un signe, ces fugitives inventions encore accrochées aux souvenirs, ces sensations à peine retenues, ces fantômes tant aimés, des corps érectiles (♂) et ces envies entièrement dévorées qui petit à petit laissent la place à la faim terrestre d'une vraie journée.
Il faut être gourmand du rêve, comme une campagne à dada joyeuse et libérée pour en revenir couvert de bleus imaginés et d’expériences cambrés au gout sucré/salé.
« Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoires ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. »
Aurélia - Gérard de Nerval
Et il ne reste que ces traces, c'est un signe, ces fugitives inventions encore accrochées aux souvenirs, ces sensations à peine retenues, ces fantômes tant aimés, des corps érectiles (♂) et ces envies entièrement dévorées qui petit à petit laissent la place à la faim terrestre d'une vraie journée.
Il faut être gourmand du rêve, comme une campagne à dada joyeuse et libérée pour en revenir couvert de bleus imaginés et d’expériences cambrés au gout sucré/salé.
« Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoires ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. »
Aurélia - Gérard de Nerval
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