lundi 19 novembre 2012

Les poupées trash de Mariel Clayton.



Ou l'art de détourner l’icône des perfections fantasmées et mercantiles. Barbie chamboulée et c'est un point de vue incisif et chirurgical (meurtrier) sur le monde rêvé. Mariel Clayton (site et le Tumblr*) ose tout avec une ironie et un humour dévastateur, de même que Mattel (site) et ses poupées ose le jouet sexiste et ridicule.

Nous ne sommes pas loin de Cindy Sherman* mais avec ici un regard plus théâtrale. Ce sont des scènettes et des scènes de crime, des captures, des huis-clos déjantés, violents, prenant à revers le glamour et la pureté irréelle de ces mannequins. Une réintroduction de réalité par le truchement d'artifices d'artificier.

Mais à l'image de ces marionnettes aux formes "parfaites" (sans sexe, blonds, riches), c'est tout une vision politique qui d'un coup d'un seul surgit. Celle d'une critique et d'un examen des archétypes. A la politique higiyeniste de Mattel répond la lutte politique caustique et humouristique de Mariel Clayton. Vive l'art et sa subversion !


« Aujourd’hui, il y a tellement de séries télé, d’images qui montrent des femmes “casse-couilles” et salopes, qu’aujourd’hui pour montrer que nous, femmes, on est libérées et indépendantes, on doit apparaître comme rudes et lascives à la fois.
C’est surtout un moyen de tourner en dérision cette nouvelle idée de la “femme idéale” qui veut que les femmes se comportent d’une certaine façon au détriment des hommes. Ce n’est pas représentatif ni de moi-même, ni de quiconque de mon entourage. » Mariel Clayton.









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