lundi 10 décembre 2012

Mots de road.




Et dans le mouvement permanent il y a des instants. L'art du geste est là, dans la densité d'une instantanéité. Il ne reste alors plus qu'à essayer de capturer les papillons et de les retranscrire. La réalité finalement s'offre comme une carte aux trésors bien camouflés. Tenter l'aventure hors quotidiens pour mieux en percevoir l'extraordinaire quotidien. Une simplicité des Odyssées sans attentes ni prévisions. 
En cela la tournée (n'est ce pas M. Amalric, en entier* !) sonne comme une récrée, un terrain de jeu et d’inattendus cargo d'enthousiasmes et d'éléments roboratifs.

Saisir ceci c'est également se saisir un moment. Figer le temps et s'en extraire pour mieux en faire sortir la saveur et l'odeur. Un paradoxe ontologique à l'écriture quotidienne des quotidiens. On the road, hein, Kerouac ! Comme des clochards du regard, comme des scrutateurs en plein dedans.

Alors, au temps des connexions no limit, des connectivités totales et autoritaires, c'est un retour à la brocante des mots. Un bricolage dans l'élément moderne. Poser ici les récits comme l'on peut, entre les récifs et les déserts numériques. Le blog de tournée est un calepin aux contraintes contemporaines. 

Prendre le temps pour le donner. Prendre & donner, comme une amoureuse badinerie, un flirt de jeux d'esprits qui se lient et se construisent et tente de donner aux mots ce qui se meut et s'émeut.

Allez hop ! Comme dit Buzz l’Éclair : "vers l'infini et au-delà !"




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