jeudi 17 janvier 2013

Les nouvelles manières de faire.





Musique à distance ou comment faire avec la distance. Finalement même elle, même cette essence de la présence - l'acoustique des mélanges physiques - même ce qui semblait impossible à dématérialiser jusqu'à la conception, même la composition partagée donc se retrouve bazardé dans les tuyaux numériques. 

Mais à vrai dire ce n'est qu'une adaptation pour rendre possible l'impossible. Et notamment, comme le faisaient aussi en leur temps d'autres compositeurs - écouter ce qu'un instrument peut donner en son alternatifs (en dehors de ces sacrées 12 notes bien limitées) pour en composer une suite ou une pièce ou une architecture sonore. Par internet, le bigophone du XXIème, voilà que se prépare les futurs morceaux d'un groupe de musique (Azéotropes*), d'un groupe de corps bientôt réunis. 

Et on se dit... hum hum ! l'art de l'art, comme la rencontre, comme l'alchimie de la rencontre, comme le désir qui surgit à l'improviste, comme l'envie d’essayer (cap ! chiche ! vas-y pour voir !) comme tout ce qui nécessite de ressentir pour y croire ou pour habiter l'intuition d'un savoir, on se dit donc dis donc ouioui de cette manière inattendue, de cette simple transmission de bits, de cette instantanéité téléportée aussi, oui, cela peut arriver.

Alors qu'importe la flacon pourvu que l'ivresse soit là ! Pourquoi pas... par delà les habitudes et les réflexes, le progrès pousse (positivement ou pas) à inventer de nouvelles manière d'inventer. Et d'aimer faire autrement.



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