mercredi 20 mars 2013

Post blues.

session Gesamtkuntswerk*


Chacun cherche l'étoile ou la hauteur ou cette chose qui file invisible et ne s'attrape pas facile.
Parfois oui c'est possible, touché léger, une métaphysique esquissée, ce sentiment de voler. Et d'autres fois, c'est plus compliqué. Cela glisse entre les doigts, s'échappe des envies, file au devant des souhaits.

Ce truc. Ce désir. Cette nécessité.
En musique, convoquer le magique n'est pas systématique. On ne sait pas si cela réside au creux des mémoires et des disponibilités ou dans ce lieu et ce présent ou encore dans l'alliage inouï et inespéré qui réunit les musiciens, ces pionniers d'un instant.
Et l'improvisation. Bien sur. Surtout. Une exploration folle et sans recettes de ce que le son d'ici peut révéler des combinaisons et des inventions de là-bas.

Post blues. Oui, lorsque on ne sait. Ni entièrement emporté ni totalement submergé. Lorsqu'il reste ce zeste de lucidité et de conscience, peut être aussi d'intention. On voudrait tellement à chaque fois retrouver l'ivresse du laisser aller, l’abandon fertile, le voyage où chaque seconde ouvre des horizons imprévisibles et des champs qui chantent dans de drôles de langues. L'envers radieux.
Post blues. Mais sans doute parce que la musique, le son, le transport (partagé) ne sont que des merveilles auxquelles il faut accéder nus et modestes, offerts sans forcer à ce qui transperce et guide vers des inconnus sans savoirs.

Voilà la musique, voilà le son. Son enjeu au delà des séductions premières, bien au delà de ce qui simplement s'entend. La dimension. L'incroyable, que l'on cherche à chaque fois à frôler... et qui souvent s'échappe.



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