On parlait sessions d'enregistrement, dépression des inaccessibles, grand vide de ne pas toujours toucher l'invisible... et puis. Et puis la surprise des réalités au delà des fictions imaginées. Car voilà. On n'entend pas tout lors des improvisations (ici GesamtKunstWerk).
L'oreille de l'instant, capte, attrape, se saisit de ce qui l'a fait réagir. La voilà chasseuse de papillons sonores, de provocation, de pistes ouvertes. Mais elle n'entend pas tout, elle n'entend que ce qui la renverse ou dans la finalité d'une construction musicale individuelle et confidentielle liée au moment, à l'espace et aux autres sons.
On ne construit la musique improvisée que par l'envie et les strates acoustiques du passés. Il y à là un mouvement lié au désir spontané mais aussi aux réflexes, aux savoirs, aux ornières sélectives et aux intentions conscientes qui s'infiltrent dans les perceptions.
Et donc. Ce que l'on découvre, à plat, a posteriori, emmêlé et combiné, n'est pas ce que l'on à vécu. Mieux ou moins bien, ce n'est pas le transport physique et émotionnel de l'improvisation d'alors. Voilà autre chose. Voilà ce qui s'est posé et à fait fusionner une multitude indéchiffrable. Voilà la musique telle qu'elle apparait, une et une seule, témoignage d'un événement collectif sans carte et bien mystérieux.
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