mardi 18 juin 2013

L'image de soi.




C'est celle de soi sur soi ou celle que l'on aimerait que les autres aient de soi. Mais se (ce) connait-on ? Il reste cette recherche du miroir ou de la photo (le self-shot, le subjectif objectif par l'objectif, soi dans le cadre dans le tableau dans le décor), la distance, la neutralisation des envies fantasmes projections imaginations narcissismes, images sociales, photoshopages intellectuels et autres métamorphoses inventées pour mieux se définir tel que l'on aimerait. Mais qui est-on dans les yeux de ceux qui zieutent ?

La question de l'autre par l'autre, cette vision de soi par l'alter ego, l'autre ego. Le corps tel quel est une exploration que certains mènent par la sensation (extrême ou méditative) et que d'autres jettent en pâture sur les réseaux (mais il n'y a pas de crudité plus éloigné de la vérité crue) pour essayer d'y voir plus clair.

Et pourquoi savoir. Banalité du général et extraordinaire des détails, ou du temps qui passe, analyse de son corps étranger, qui sait qui sait... Ou le corps par l'autre corps, en réaction, en émoi en sculpturale caresse. Ou encore le corps vue de derrière (ici ou ici), une autre manière de tourner autour du problème.

L'image de. C'est la complexité des intérieurs et des extérieurs. Le charme des réalités et des intentions emmêlées. Je est un autre, ouioui, mais aussi je est dans l'histoire, la somme des accumulations, la trace des passages et d'un esprit en constante évolution, projeté sur la surface. Le geste. Le corps est dans le geste. Tellement mieux que dans le constat des courbes.

Alors drôle d'affaire que de le photographier, figé, statufié, distancié. Pour savoir pour décrypter là où il est. Pour le mettre en situation, le pousser à portée d'idée, le fantasmer, pouvoir regarder l'anatomie en loucedé.
Quoique...



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