jeudi 20 juin 2013

Passage avant l'air.

 trop facile trop facile


La photographie de planeur, comme de fleur, de portrait, de de de, n'est pas une chose facile.  Il y en a déjà tellement eu, des montagnes survolées, des admirations baba de machines, des reportages bas de plafond, des enthousiasmes de gamins volants ou d'adultes aveugles de passion. 
Photographier une voiture* ou une belle plante*, une fleur, une nageuse* ou un paysage mais où est l’intérêt si ce n'est dans le regard. 
Pourtant, certains thèmes résistent plus que d'autres, ils se banalisent plus vite et plus cruellement. Et le Vol à Voile en fait partie. Tout comme les girls ultra-bombées archétypes de la nana bien roulée dont on oublie la photo.

Il faut donc chercher comme partout ailleurs l'alternative, le singulier de la distorsion, le décalage, l'intention joyeuse ou le sous-jacent que l'on déniche - l'étoile. L'enjeu n'est plus l'objet mais dans quel contexte il se trouve, à quoi est-il confronté, comment existe t-il et que provoque t-il. Une prise de distance et de hauteur d'avec le plaisir premier, personnel. 

Finalement, on ne fige pas le planeur (quoique ici) mais tout ce qui l'entoure, le transforme, le dénature. On en fait un trésor d'indices et de détails inaperçus carrossés des curiosités ou des étrangetés du réel. A l'affut de la bizarrerie, de la complicité qu'une photo va bien pouvoir générer.


Pas facile pas facile.







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