Otto Link 6☆ / anche Vandoren 3 1/2
Les saxophonistes ont un truc. Un truc particulier avec le machin en métal qu'ils mâchonnent* pour labourer le son de leur bazar. Ce binz est une drôle d'affaire pour qui ne connait pas. C'est le bidule que l'on choisit au fil du temps pour mieux dégoter celui qui correspond - il faut beaucoup beaucoup de temps, certains cherchent encore - c'est aussi celui qui baigne dans le son, et le fait, le fourbi indispensable et intime, parfois le cuivre nickel parfois le métal innommable (au point que l'on se demande comment aucune maladie n'a encore été déclarée de ses cultures de bactéries), c'est ce zinzin qui ne se prête pas et qui passe son temps à baver ou à siffler ou vous découper les lèvres. Et lorsque on a quitté cette chose depuis longtemps, il se rappel à son compagnon de destin en se faisant passer pour un étranger, un banal bout de métal qui gêne pour exister.
Il empêche de parler cet engin, mais il donne de l'espoir pour atteindre les sommets. Il est capable de vous élever comme de vous ramener (au 36ème dessous) ou d'exprimer l'envie le vol plané l'imagination et l'utopie rêvée - et le rien, parfois.
C'est un mystérieux bitonio, un curieux bordel, une babiole dont on parle entre nous, entre saxophonistes,s comme des spécialiste de l'histoire pour y arriver et qui l'a fait atterrir dans une bouche. On en connait les petits détails personnels, les dessous les comportements les comparaisons et ses vibrations moult fois embrassées. C'est le trucmuche dont on cause, le dispositif qui est supposé séduire les filles, le secret de polichinelle pour emballer la nuit, celle qui se faufile au creux de ce coucou.
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