Monsieur Fernand rentre dans l’appartement de Antoine en pleine création musicale...
ANTOINE DE LA FOY : Ah non de Dieu, de nom de Dieu, mais où faut il s’expatrier mon Dieu pour avoir la paix ? Au Groenland, à la terre de feu, j’allais toucher l’anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères … Mais qu’est ce que j’essaie de vous faire comprendre, homme singe !
MONSIEUR FERNAND : Vous permettez ?
ANTOINE DE LA FOY : Ah non !
MONSIEUR FERNAND : Monsieur de la Foy, quand vous aurez terminé avec vos instruments de ménage …
ANTOINE DE LA FOY : Oh, vous entendez ça, des instruments de ménage, l’ironie du primate, l’humour Louis Phillipar, le sarcasme Prud’homesque. Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de Bulldozer, de tracteur et caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l’art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu’en suppositoires. Voilà ! Et encore, pour enfant. J’ajouterais qu’ayant dormi à la porte de chez vous, je comprends mal …
MONSIEUR FERNAND : Où est Patricia ?
ANTOINE DE LA FOY : Je comprends mal disais-je votre présence chez moi !
MONSIEUR FERNAND : OU EST PATRICIA ?
PATRICIA : Ici mon Oncle … Bonjour !
MONSIEUR FERNAND : Mais enfin … Comment? Patricia, qu’est ce que tu fais là ? Qu’est ce que ça veut dire tout ça ?
PATRICIA : Tu vois. Je civette, je bainmarise, je ragougnasse. Je donne à Antoine tout apaisement dans l’avenir. Logique non ? Il doit passer sa vie avec moi.
MONSIEUR FERNAND : Passer sa vie ?
PATRICIA : Naturellement, tu restes déjeuner avec nous ? Chéri !
ANTOINE DE LA FOY : Oui ?
PATRICIA : Tu devrais descendre chez l’Italien, je crois que nous allons manquer de vin.
ANTOINE DE LA FOY : Oncle Fernand préfère le Bordeaux ou le Bourgogne ? Hein ? … Bon et bien on prendra les deux.
PATRICIA : Ça ne va pas, qu’est ce que tu as ?
MONSIEUR FERNAND : Euh … J’deviens lourd, c’est tout !
PATRICIA : Oh, mon civet qui brûle ! Tu peux venir tu sais.
MONSIEUR FERNAND : Écoute Patricia … Qu’est ce qui t’a pris de partir comme ça? Hein? Tu nous as fait faire un mauvais sang du diable !
PATRICIA : Qu’est ce qui t’a pris de mettre Antoine à la porte ?
MONSIEUR FERNAND : Tu veux mon avis ?
PATRICIA : C’est bien pour ça que je te le fais goûter.
MONSIEUR FERNAND : Non, mais c’est pas de ça qu’il s’agit, c’est de mon avis sur ton Antoine.
PATRICIA : MON Antoine, tu ne crois pas si bien dire, il m’épouse.
MONSIEUR FERNAND : Patricia, attention, ne nous emballons pas! D’abord est ce que tu l’aimes? … Est ce que tu l’aimes assez pour l’épouser ?
PATRICIA : Oh, presque trop, c’est du gâchis ; ça méritait une liaison malheureuse, tragique, quelque chose d’Espagnol, même de Russe!
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