C'est celle d'un regard ludique*, curieux (et joliment érotique, parfois). La vie légère, faite d'ombres aux allures étranges et rêveuses, de rencontres fantasmagoriques au réel pourtant complice. C'est partout, c'est là tout autour, mais c'est le regard qui modifie les idées, les envies et les avenirs. La photographie ainsi est un révélateur de poésie, celle de tous les jours.
Un peu de Jacques Tati dans cet œil amusé, un peu d'amoureux dans ces corps nus ou allumeurs, un peu de nostalgie encore dans ces ombres, ces riens qui ne font que passer le temps de marquer les esprits contemplateurs d’éphémères.
Ce sont eux les photographes des quotidiens pointés des yeux (Saul Lieter, Haas Ernst, Sergio Larain...), des gars aux lentilles pleines de béguin, des délicats toqués de curiosités, des entichés de matières qui creusent les cœurs ambrés pour en savourer l'extraordinaire exclusivité qu'eux seuls - en humbles alchimistes passionnés et ébahis de tant de féerie dénudée - peuvent faire tanguer.
Ces gus au clic extra-lucide ouvrent les journées aux immensités.
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