dimanche 22 décembre 2013

Drôle de vision (quand même, quand on y pense, aprés coup)

Pierre Bonnard - la sieste


Ce n'est pas tant la nudité que l'étonnement qui est en scène, entier. La beauté des saisissements, et cette stupéfaction que le naturel ou le banal émerveillasse à ce point. Ce n'est que le rien parfumé flottant invisible et flagrant qui soudain donne à l'apparence du tout. et le mystère surtout, dans une simple sieste, déshabillée. 
Corps abandonnés et regards qui glissent, et le tableau qui offre à l'image une matière et une sensation. 
Au delà de ce que l'on voit c'est ce que l'on perçoit, qui tremble ou se laisse ainsi détailler. C'est aussi ce que l'on imagine des histoires, les après et les futurs, la raison d'être des êtres et des choses. Mais c'est surtout ce regard, qui fait vivre les profondeurs ambrées, les philosophies dansantes et les interrogations féériques. Celui d'un peintre ou d'un (H)omme face aux simplicités, illimitées.


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