vendredi 3 janvier 2014

L'essentiel n'est pas dans ce que l'on voit.

Love Positions - livre transformé par Franck Hommage* (king de la pêche aux aphorismes) - 1969



Entre les lignes, ce qui se rajoute et détermine l'invisible, au delà de la simple image, sous les gestes et dans le frisson des imaginations, dernière aventure aux frontières sans limites.

Et voilà l'art qui se faufile avec ludisme et finesse, au cœur des drôles de manières. Et voilà comment un guide se transforme en objet volant, ample et libre, ouvert à tous les vents et l'utopie aussi de ce qui existe par delà les apparences. Comme en peinture en musique en danse, ce sont les densités, les reliefs, le temps et les passages qui font exister la profonde et belle et inutile quête.
Les love positions ne se limitent pas aux imbrications, il y a cette chose indéfinissable, ce que l'on croit, un avenir à l'intuition présente et vivante, une idée fourée dans les détails et l'invention d'un autre temps. L'attitude d'une recherche dans les doutes et les questions, au gré des interrogations et des obsessions. L'art l'art l'art, cette minuscule et immense possibilité.


Une dentelle s'abolit
Dans le doute du Jeu suprême
A n'entrouvrir comme un blasphème
Qu'absence éternelle de lit.

Cet unanime blanc conflit
D'une guirlande avec la même,
Enfui contre la vitre blême
Flotte plus qu'il n'ensevelit.

Mais chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien

Telle que vers quelque fenêtre
Selon nul ventre que le sien,
Filial on aurait pu naître.


Et puis et puis et puis le geste. Toujours. Ce geste qui donne aux allures de l'allure et au mouvement des sens sans pareils. La danse, des mots des envies des sons ou tout court qui sait, baignant les jours et les nuits éclairés par le désir de voir plus loin, de sentir ce qui se trame au dessus des réalités, la crudité des déshabillés, la nudité sans fard qui brille comme un phare ou une étoile ou un cœur cambré ou encore qui sait qui sait qui sait, l'autre côté.

L'épopée, la surprise, l'audace d'embrasser l'irréel ou ce l'on croit.



Aller ! Une dernière, pour rire, de tout.
"Rien n'est jamais perdu tant qu'il reste quelque chose à trouver" Pierre Dac.









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