vendredi 11 juin 2010

Go slow, go slow....



....chantait Fela Kuti.
Et toutes les images de ce billet doux sont d'une exposition de Franck Hommage (1=INFINI (ENTRE TERRE ET CIEL)), qui à lieu en ce moment à la Scène Nationale de Vandoeuvre et qu'il faut aller voir.


C'est vrai, parfois, la lenteur d'un jour ou d'un autre se révèle bien utile pour en apprécier les fastes ! Ne pas tout dire, ne pas tout donner, une retenue de générosité, un retrait de finesse, une saveur de la suspension. L'élégance de la gourmandise, la beauté de la dégustation et le grand cœur des goûteurs.


En parallèle et très loin de tout, John Cage avait révélé la tonitruante réalité et l'épaisseur du silence dans son 4'33, le charme de ce que l'on oubli d'entendre et l'extrême richesse de ce qui entoure les uns et les autres. C'est une philosophie du Son, un regard détaché des arithmétiques et carcans idéologiques des espaces sonores. Une vision du tout en chacun.



Aucune raison de parler d'une éthique de la dégustation dans le blog "Soupe Cie" si ce n'est écouler le temps d'une vignette de lecture. A moins que ce ne soit un message secret ! Qui sait ! Les mots....
Quoiqu'il en soit, le lien d'une compagnie avec elle même, avec le monde autour, passe par des spectacles, des actions de ci de là, des souvenirs et quelques mots distribués à tous vents et ici par exemple. Du moins y croit on.


Par la création aussi. Le mouvement pour demain, pour un présent chauffé à blanc. "Macao et Cosmage", bien sur, qui s'élabore, qui se prépare à sa Première au festival Géo Condé le 30 avril (avec Sous le Jupon le 1er mai).
Macao et Cosmage, "ou l'expérience du bonheur". Drôle d'expérience que celle de ce bonheur... particule pour le moins peu maitrisable. Une action, une recherche, une surprise, un coup du sort parfois, comme un coup de foudre. Un tonnerre de l'inattendu.


Go slow, Go slow... force tranquille au fil du temps, la prise en main des défilements. Les spectacles de La Soupe Cie ne sont pas toujours nourris de ce sujet mais il reste en trame de fond, un peu derrière, souvent, surtout, cette idée d'inventer, de retourner les marottes, de faire briller les fatras d'hier dans une vision pour demain.


Pour celui qui passe ici, par inadvertance, ce doit être surprenant de ne pas lire moult informations sur tel ou tel spectacle, sur telle ou telle action. Mais voilà, mon bon Monsieur (espérons), ma belle Demoiselle (forcément), ce qui se faufile par devers les envies, les images, les chansons, se situe moins dans ce que l'on voit que dans ce que l'on perçoit. Éthique de l'aperçu, morale de l'intemporel.


Pour nous, pour moi puisque en l'espèce je pique sauvagement la tribune de ce blog, la saveur de ce qui se fait est une belle résonance de ce qui va changer. C'est aujourd'hui demain. Bouger le Monde, c'est bouger son Monde, lui donner la chance d'une échappée, d'une lumière différente, qui sait...

Une grande Marelle vers le Ciel.
aa

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