vendredi 11 juin 2010

Ca fait plaisir.



c'est du Berio. La Sequenza 14b plus exactement. Berio et son "Laborintus II" (dans lequel jouait Bernard Lubat !), ses "Folk Songs" et ses "Sequenza" donc (celles pour basson *, sax soprano * et ce fameux/fabuleux bourdon, harpe * et trombone * ou autre corde * sont renversantes), mais surtout, surtout, "Coro" et ses paysages vocaux gigantesques, apocalyptiques.
Les beautés de la musique contemporaine. Une musique, qui, si on l'a découvre avec curiosité plutôt que méfiance ou rempli d'a priori d'intellectualisme froid et abscons, se révèle dans toute sa sauvagerie, son inventivité, ses révolutions, ses conflagrations.

C'est une musique Copernicienne dans la mesure ou depuis 100 ans mais surtout entre 1914 et 1980 elle à radicalement explosé les conventions de la musique occidentale qui s'arc-boutait depuis 200 ans dans son modèle figé et atrophié des tonalités et des découpages par tranche de saucisson de demi-tons ("bien tempéré").

Cela n'a pas empêchés des grandeurs, de magnifiques créations et d'autres ensorcellements (de splendides œuvres même, et révolutionnaires par bien des audaces aussi), mais, on arrivait au bout d'un système. La pensée devenait figé.

Il a donc fallu une transformation intellectuelle, une métamorphose, un bouleversement de pensée. "Le sacre du printemps" en 1913 (un scandale à la première, on se battait - ça nous manque aujourd'hui. Charlie Parker l'adorait...) en est la pierre d'achoppement, mais les désirs de rebellions étaient déjà perceptibles et en marche un peu avant (Webern, Schönberg).


Et puis la suite, toute la suite, pendant 100 ans (Varése, Xenakis, Grisey, Stockhausen, Parmegiani, Henry, Schaeffer, Messiaen, Scelsi, Cage, Boulez, Ligeti, Partch... tellement, tellement de punks créateurs).
Que de magie.


aa (cado, gato et supplément de crème chantilly et XXX spécial lovers et ultra XXX mais çà on l'a déjà fait mon vieux, pfff)

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