Les Arts de la Rue de Floriane Gaber 1 2 3 . Avec des majuscules partout puisque de phénomène subversif et politique on est passé par une institutionnalisation et un ramassage touristique pour revenir (bientôt) à un Art politique, esthétique, novateur, ambitieux et créatif.
Sans encore les avoir lus on peut quand même par expérience et réflexion dire que les Arts de la Rue sont en pleine mutation artistique. Les musiques improvisées, la danse contemporaine, les installations plastiques, les inventions technologiques, l'art et la manière d'aujourd'hui investissent dorénavant la Rue. Le mouvement est lancé, pour sur.
Car occuper la Rue ne peut se résumer à un spectacle de rue. Las des fanfares de jazzmen - qui jouent d'ailleurs très bien - ou de funk, las du théâtre jeté sur le pavé, las des cracheurs de feu et autres fous du diabolo, las des innombrables transports de scène en plein air ou des galéjades d'amuseurs .
Non pas que ce soit en soi de mauvais spectacles - qui oserait généraliser et penser que cela concerne tout et tout le monde - mais il est temps que les Arts de la Rue s'inventent une réflexion contemporaine de son avenir. Tout est encore à inventer. Modifier la perception de la Rue c'est aussi se jeter dans l'analyse de ce qui fait les perspectives, l'aspect physique du son, le jeu des abstractions, des détournements. C'est grandir à corps perdu des avancées de la musique contemporaine, de la notion de geste, de la valeur des images non narratives, du numérique et des inventions scientifiques, des apports plastiques des créateurs contemporains. Il est plus que temps qu'une culture des recherches artistiques actuelles nourrisse cet art.
La tentation est grande de s'arque-bouter sur des facilités de circonstance. Être acteur de la Rue ce n'est plus être musicien, comédien ou danseur. Il s'agit de se poser les questions d'une révolution intellectuelle. Un revirement de situation.
On à connu "L'art des bruits" de Russolo (1913 !!), le "ready-made" de Duschamp, Xenakis, Grisey, Bausch, Wim Vandekeybus* et pourquoi pas le monde de l'improvisation* (qui n'a rien à voir avec l'improvisation théâtrale bien sur) depuis longtemps. Il est maintenant plus que nécessaire de plastiquer les Arts de la Rue traditionnels et de tenter, d'oser, d'inventer de nouveaux réflexes, de nouveaux horizons et des libertés moins confortables.
La prétention des envies ! Avancer passe parfois par une tabula rasa. Ou du moins un regard critique. Mais surtout ce désir de ne pas appliquer les codes, de se payer le luxe de répondre à l'appel de demains chantants. Pas contre mais pour. Et ce "pour" c'est le notre (à chaque génération son utopie). Celui qui se donne l'air d'une libération curieuse et inventive, responsable et métaphysique, assoiffée et sans limites.
Pas de panique ! L'époque change. Cela se perçoit déjà. Ca frémit. Les Arts de la Rue sont en pleine mutation. Petit à petit l'œil et l'oreille du spectateur appellera à la curiosité. C'est aussi lui qui poussera aux fabrications merveilleuses de demain.
Sans encore les avoir lus on peut quand même par expérience et réflexion dire que les Arts de la Rue sont en pleine mutation artistique. Les musiques improvisées, la danse contemporaine, les installations plastiques, les inventions technologiques, l'art et la manière d'aujourd'hui investissent dorénavant la Rue. Le mouvement est lancé, pour sur.
Car occuper la Rue ne peut se résumer à un spectacle de rue. Las des fanfares de jazzmen - qui jouent d'ailleurs très bien - ou de funk, las du théâtre jeté sur le pavé, las des cracheurs de feu et autres fous du diabolo, las des innombrables transports de scène en plein air ou des galéjades d'amuseurs .
Non pas que ce soit en soi de mauvais spectacles - qui oserait généraliser et penser que cela concerne tout et tout le monde - mais il est temps que les Arts de la Rue s'inventent une réflexion contemporaine de son avenir. Tout est encore à inventer. Modifier la perception de la Rue c'est aussi se jeter dans l'analyse de ce qui fait les perspectives, l'aspect physique du son, le jeu des abstractions, des détournements. C'est grandir à corps perdu des avancées de la musique contemporaine, de la notion de geste, de la valeur des images non narratives, du numérique et des inventions scientifiques, des apports plastiques des créateurs contemporains. Il est plus que temps qu'une culture des recherches artistiques actuelles nourrisse cet art.
La tentation est grande de s'arque-bouter sur des facilités de circonstance. Être acteur de la Rue ce n'est plus être musicien, comédien ou danseur. Il s'agit de se poser les questions d'une révolution intellectuelle. Un revirement de situation.
On à connu "L'art des bruits" de Russolo (1913 !!), le "ready-made" de Duschamp, Xenakis, Grisey, Bausch, Wim Vandekeybus* et pourquoi pas le monde de l'improvisation* (qui n'a rien à voir avec l'improvisation théâtrale bien sur) depuis longtemps. Il est maintenant plus que nécessaire de plastiquer les Arts de la Rue traditionnels et de tenter, d'oser, d'inventer de nouveaux réflexes, de nouveaux horizons et des libertés moins confortables.
La prétention des envies ! Avancer passe parfois par une tabula rasa. Ou du moins un regard critique. Mais surtout ce désir de ne pas appliquer les codes, de se payer le luxe de répondre à l'appel de demains chantants. Pas contre mais pour. Et ce "pour" c'est le notre (à chaque génération son utopie). Celui qui se donne l'air d'une libération curieuse et inventive, responsable et métaphysique, assoiffée et sans limites.
Pas de panique ! L'époque change. Cela se perçoit déjà. Ca frémit. Les Arts de la Rue sont en pleine mutation. Petit à petit l'œil et l'oreille du spectateur appellera à la curiosité. C'est aussi lui qui poussera aux fabrications merveilleuses de demain.
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