lundi 25 octobre 2010

Bonne nuit.



Parfois, bonne nuit comme on pense à partager la nuit. C'est une passe de pensée, un jeu de complicité et une balade entre les clairs et les obscurs d'une douceur moirée. Ce n'est qu'un laisser aller, peut être un baiser, un écart d'éveil et le seul sentiment encore sur ces pieds. Ça n'a l'air de rien, mais qui sait, un cauchemar, une banale insomnie et voilà la bienfaisante qui va s'oublier.

On souhaite, bonne nuit pour le plaisir de le dire et peut être aussi le désir, d'un lendemain nourri. Les beaux jours se fabriquent souvent sur les nuits sans réveil, ces nuits de plomb transformé en or ondé, celles d'abandon ou de simple sommeil ; voilà une bonne nuit qui se transforme en jour de bonne nuit. Au réveil matin. Dés potron minet, ou, bien après, s'étire la grâce journée qui pêche ses idées dans cette nuit déjà foulé.

Des fois, bonne nuit comme on espère une pensée de nuit. Une de ces larmes à moitié effacée, comme un vieux souvenir qui perle par hasard sur le bord de la conscience de cette journée. On ne peut pas toujours l'attraper car c'est très souvent à moitié envolé, mais parfois, la trace au gout sucré.
Un filament nacré de cette bonne nuit transportée, louve maternelle de belles pensées lumineuses et enjôleuses. Une lune le jour.

Cela va rester. Un temps. Suffisamment, pour traverser le guet, et retourner se coucher.






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