dimanche 24 octobre 2010

Rock en marche. Simple.


On a vu Duracell* (André*), voici Clara, Clara* comme on pourrait aussi entendre Don Vito*, Melt Banana* (on dirait même un peu de PJ Harvey ici), Zeni Geva*, sans parler des Lightning Bolds*, Oxes* Bellini ou Zu** (avec Baryton frappé) et de tant d'autres, tant d'autres...

C'est direct et efficace. Gros son, rythmique lourde, mélodie simplistes de prime abord, riffs et enchainements de motifs. Mais pas que. On entends les histoires initiées par le Math Rock (Don Caballero*, Chevreuil*), les complexités des mesures asymétriques souvent, les tempi différents de séquence en séquence, les samples en forme de collages brut, les matières électroniques détournées ou lo-fi ou au premier degré,  les temps pris pour que la tension existe (Shellac* de Steve Albini*, Liars*) et surtout cette conception du son, au gros grain, à la saturation, à l'excès ou un effet sonore en soi est déjà tout un morceau. Tout ce passe partout mais aussi au Grrrrnd Zero*, à Lyon, sorte de Roulette* Française du rock'n roll. Un CBGB* du coin.
Mais tout se croise, Chevreuil au CCAM*, mais aussi Cheval de Frise* ou Battles*. Et les esthétiques commencent à se contaminer. Musique improvisée,  les platines de Christian Marclay* ou de Otomo Yoshihide*, free jazz, traditionnel... ce que The Ex* ou les Ruins* vivent depuis 30 ans par ailleurs. Le rock souterrain change et perdure. Il est vivant d'essais franco de port. Il est encore magmatique et inventif, mélangeant intégrité et liberté. Et ce son, énorme souvent, rappelant le corps à la musique, libérant la transe et la vibration et l'immersion tellurique.

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