Grandiose, boursouflée de richesses sonores, orgiaque étalage de bienfaits somptueusement acoustiques, la Turangalîla-Symphonie, orchestre callipyge, avance d'un pas impressionnant. Et là les ondes Martenot*, et ici les timbales, et encore ici les cymbales turques, les tam-tam et tant de diversité de timbres que l'on s'y noie. Il y à un fond de cinéma Américain dans cette musique alliant le drame et l'amour d'un noir et blanc d'Hitchcock (cet Anglais). Suspens, tensions fébriles, légères mélodies nocturnes et ramdam, badaboum et sifflets de trains fantôme. Une musique qui ne cesse de raconter, tournant rapidement les pages et insufflant de ci de là, subrepticement, des éléments de modernité, d'inventions musicales et d'incongruités.
Et revoici le pupitre démesuré des trompettes qui tonne, la grosse caisse emportant l'oreille et d'un coup d'un seul, mais qu'est ce, pourquoi, mais où va t-on, mais remais où donc erre t-on tonton ? Une telle liberté alliée à l'intelligence en mouvement ne peut que se dealer en contrebande.
22 v'là les keufs !
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