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Il est parfois des sonorités qui emportent la réalité. Passer dans un autre monde en un coup de syllabe ou en un assemblage d'esprit déboutonné. Le bricolage des sens tourne la tête de bien des sens. Les mots doux, de doux mots, comme une rosée sur les quotidiens, un voile de féerie nappant les tristes choses. Les doux mots, de mots doux, ou les idées d'une désinvolte beauté, ou les idées d'un si délicieux reflet.
Il est parfois des traits lutins qui fendent le temps et le paysage, enlevant tout ce qui peut peser et ouvrant grand les imaginaires. Un vol stratosphérique, bien au delà des simples champs de la raison, un survol des terre à terre, bien au delà de l'intelligence. Une mise en tremblement des sensations, une prise de pouvoir des corps élancés et décolletés. Les doux mots qui dansent et dardent dans le ciel comme de brillants diamants.
Et la tête qui tourne et le regard qui se voile et l'esprit qui s'embrume et la peau perméable et les idées qui se tamisent et la raison qui s'enfuit et voilà le temps qui ne coule plus et voilà encore l'émotion qui étreint et encore l'imagination qui affleure, nudité de l'air.. les doux mots au pouvoir de bonheur, les mots doux aux charmes de parfum. Et puis s'effacent et puis s'évaporent et puis disparaissent.
Et la tête qui tourne et le regard qui se voile et l'esprit qui s'embrume et la peau perméable et les idées qui se tamisent et la raison qui s'enfuit et voilà le temps qui ne coule plus et voilà encore l'émotion qui étreint et encore l'imagination qui affleure, nudité de l'air.. les doux mots au pouvoir de bonheur, les mots doux aux charmes de parfum. Et puis s'effacent et puis s'évaporent et puis disparaissent.
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