vendredi 29 octobre 2010

Plus de questions, plus de solutions.



Le siècle du vote. On parlait de l'affiche PDC¨* mais on avait pas vu arriver l'affiche Klaxoons*, et la pochette du CD de Thomas Milanese* (production Lilibellule* toujours, toujours). Ça se bouscule au portillon (et Désidéria*, Entrailles* et Filia Souffles et Rhodes* sont en stand-by).

Tout arrive en même temps, comme un ballet bien organisé, et pourtant et pourtant. Chacun son rythme. Le temps des créations et leurs aléas guident le temps des événements. 
L'idée (bing),  le scénario (le livre, la nouvelle), la composition (la solitude), la production (les rendez-vous des subventionneurs et des coproductions), les répétitions (ailleurs et loin souvent), la création (incontournablement juste, juste, tout juste prêts), la tournée (les contraintes techniques des salles, le retour public et le couperet professionnel), la diffusion (faire voir puisque pas vu, pas pris), la reprise (les modifications de rythme, les adaptations, les remaniements de scène), les dernières dates (cela se sent, cela s'épuise) et le changement de chapitre (bing. L'autre idée). 

C'est toujours un peu le même schéma. Avec cette différence notable entre "musique"et "théâtre" (ou danse) que la musique se monte dans un coin de cave en quelques répétitions, sans argent en tirant la langue pour récupérer 6 concerts, pendant que le théâtre se prépare deux ans à l'avance, répète deux mois d'affilé, fait 40 dates en coproduction, que tout est payé (dans le meilleur des cas) et que l'on ne fait que cela. 
Ce ne sont pas les mêmes fonctionnements. Chacun son style. Et chacun l'économie que l'histoire des pratiques à établi. Il est rare de parler de résidence en musique lorsque c'est pratiquement le seul vade-mecum d'un spectacle théâtral, il est presque impossible de parler de coproduction (et de subventionnement) en musique quand c'est pratiquement l'unique moyen de créer en théâtre. 
Mais la musique est né dans les caves et les garages, vit ses inventions comme une romantique balade et se fabrique dans plusieurs groupes à la fois (et encore ! quelle différences entre le rock à la bière, le jazz des animations,  la musique improvisée dans tellement peu de lieux ou le contemporain à la rose). Bon.
Peu de musiciens sont dans une seule formation quand le phénomène de "compagnie" est omniprésent ailleurs. C'est ainsi. Les vestiges d'une histoire, d'une manière d'art. Sans parler des à coté, à coup de pensées-hache. décors en camion ou tout dans le coffre, singles des uns et dortoirs des autres, échauffement bien avant ou directement sur scène, rapport au public, horaires souples ou horaires stricts, salle pleine d'abonnés ou salle vide de méconnus, affiches et stickers ou programme à l'année, chargée de diffusion accompagnatrice ou groupe autogéré, les prix du billet, les salaires, la connaissance de la loi gérant la structure juridique... que de différences.
Rien de général, bien sur, bien sur, mais une tendance. Et des types d'organisations du spectacle vivant qui représentent pourtant pour chacun un idéal, une jolie manière de fabriquer des émotions ou une idée de la belle vie.



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