mercredi 3 novembre 2010

Frissons d'esprits.



Lubricité et poésie. Mais comment, mais comment. L'oxymore des lectures en chair, l'objet des désirs ou le noir sur blanc comme jolie fantaisie. Et pourtant. Un mariage de raison, finalement, une déambulation sifflante, et chantante*

Visiter Baudelaire alors, ses serpents qui dansent* ou ses bijoux qui flamboient*. L'attrait, chair nue, le collage en double sens et les emballements de vue. Ce n'est que l'idée d'une époque en déshabillé*, rendue aux sensations hallucinées et aux douces chaleurs roboratives, celle où poésie et lubricité se répondaient comme on se regarde, sans remords ni ambages. Et un château en Espagne. 
Nulle tristesse, rien d'évaporé, mais le sens d'une alerte aux sens et la vivacité des sempiternelles quêtes*

Et la périphrase*. La périphrase pour élever les pensées, décaler le réel et les appétits, l'art du charnel comme l'art de l'écrit, une manière de délier les langues et les esprits, et une voie aux airs d'ondulant parfum*

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue*, curieuse casserole azurée qui fait revivre le tremblement des choses flanantes et des airs dissipés au coin d'imaginations volatils. Un rossignol d'illusion ? Peut être aussi une échappée, une envolée, et toujours les premiers pas fugaces sur les lunes. L'art de l'écrit comme alliage des poésies et des excentricités. L'esprit bordé de desseins colorés, fumantes espérances.

Poésie lascive, élégant fantôme des élucubrations ingénieuses, gambille de la chair fébrile et du vif esprit, art du récif.




Il faut être toujours ivre, tout est là : c'est l'unique question*.


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