lundi 15 novembre 2010

Mais comment.



Mais comment naissent-elles ces idées, si importantes pour la suite. Parfois une banalité rencontrée et d'autres fois une simple envie, ou un goût, ou un pourquoi pas tiens, ou, c'est plus probable, une réunion d'éléments fugaces fait d'impressions, d'accumulations d'expériences, de sensations, de désirs ou de pétoches, de solutions pragmatiques pour avancer et regarder ailleurs. 
Alors cela part souvent de rien ou de peu. Arman et ses poubelles*, en mémoire, décolle d'une simple poubelle* et occupe sa vie avec pour en faire un regard en biais sur les grands angles (les grands ou petits déchets bourgeois* comme analyse intuitive d'une société de consommation). 

Pour une mélodie, un groupe de musique ou une petite forme théâtrale, kif kif, même topo et oui, et voilà. Une surprise, une discussion de bar, de PMU, de belle brasserie ou de quai de gare, un réveil de mauvais poil ou une douche en chantant, une balade, un travail de gamme ou un livre, un grand livre (un Renaudot ou un Goncourd minimum) ou un comics (Superman ? Batman ? Catwoman !), une récurrence de faits ou d'analyses, l'interview du matin sur une radio détachée et un remaniement effacé, le surf nocturne l'esprit vidé et le bleu iodé d'une toile virtuelle, le temps qui passe, le temps qui passe, une amourette ou une émotion ou une jolie carrosserie, un spectacle loupé et un concert que l'on eut aimé faire ou le simple ennui esquissé, la joie de voir la joie de sentir, et le temps qui fuit, un objet qui apparait, une couleur qui s'évanouit, une trouvaille qui fait badiner, une excitation inconnue et une  effervescence soudaine et inexplicable et insaisissable et indéchiffrable, tomber amoureux au coin d'un rien ou laisser aller un doux transport de l'esprit en wagon lit... tant et tant de possibles et étonnants inventeurs d'idées. 

Pourtant ce n'est rien, l'idée. Ce n'est que le début si l'on veut bien, si l'on peut. Avoir des idées, en Art ou ailleurs, c'est facile après tout, suffit de se réveiller. Mais la réalité des utopies réalisées est de plonger ! Un grand saut, une expédition dans la love affair et la quête. Embrasser les matières les pensées les contraintes et les plaisirs autour de cette langue qui appel, cette idée qui file à vitesse V et qui au moindre courant d'air peut s'évader. 
Tout le problème est là, il faut croire. Rester accroché au départ pour tenir la fin, tenir le pas gagné qui ne revient, ne pas lâcher l'affaire sous le poids des impossibles encore incertains, sous la réalité interlope qui se cache au fond des ordinaires.
Tout se passe alors dans l'interstice. Le banal émerveillé sera le jeu des lendemains si l'on se faufile. La fissure comme espoir d'idée.

Une petite forme théâtrale. Un objet à imaginer, dans les années 1930 peut être, une vie qui s'écoule, en France, dans un endroit spectaculaire et fantasmé, et une vie finalement sans originalité. Et puis, peut être au fond des passés, malgré tout, surtout, un peu enfoui, comme un écho aux grands changement, une soif de changer, un songe de condition.  Ou pas. 
Qui sait ce que cela va donner, il y à comme une superstition à en parler, on le sait. Tout ne sera pas dit, mais c'est ce qui va être tenté, et dévoilé au fur et à mesure qu'elle s'habille....

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