lundi 8 novembre 2010

Robe noire.

 


La robe noire, d'un soir, sur une pleine lune luisante et camouflée, habillant (mais) comme on voudrait révéler, ou dévoiler, ou déshabiller. C'est l'histoire de nuits qui se donnent à penser, ou de celles, celles, qui se plaisent à danser, autour des envies ou des ennuis, ou bien, simplement, si doucement, le vague à l'âme flottant au dessus de ces peaux hypothétiques, depuis longtemps lustrées d'imaginations. 

La nuit, cette nuit, et sa robe noire esquissée. Une pleine lune, une vieille lune dissimulée, et les deux lunes, un synonyme (!), un mot de travers (?), rien à voir, ou si peu, ou si veux, l'arrière train d'une journée, la croupe nocturne et grisante d'un diurne et euphorique point de vue. Le spectacle des commencements attifé de charmes inexprimables. 
Fin de fin de journée pour débuter tout un réveil des enfouissements. Sentir la robe noire nipper et regarder les blancheurs laiteuses, et les nuits étoilés, et les discrètes, chalouper. C'est un chemin léger, léger, léger. Sans à-coups, juste ce qu'il faut de cabotinage, une feinte sur le temps qui passe, une caravane d'invention. Et les chiens qui aboient au loin, sans le son d'une réalité, on dirait un temps moderne, une trouée, un pas en avant, un pied de nez sur la constellation qui se balance.

Chacun ses lunes finalement, ces lubies agrippées aux sens décidément, collées la nuit profondément, cramponnées aux histoires de contre-jours avec des crocs d'impatiences et de convoitises. 
Une gourmandise pour les laisser aller, une robe de nuit qui luit, une robe de la nuit qui fuit, une robe nuit noire, tremblante, volante, très émouvante.

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