mardi 16 novembre 2010

Shining in the underground. And everywhere.

ca ce clique oui, oui, appoggio sul bottone...


Krzysztof Penderecki* ou les joies de la pluie. Ou de quoique se soit d'autre. En musique contemporaine, l'abstraction permet d'ouvrir les paysages imaginaires. Chacun son point de vue et ses perspectives romancées, c'en est la force, c'en est la beauté. 
Des myriades et des percussions entremêlées, et ce filet de sifflement qui fuit au loin et à la fin. Parfois, une lente houle* (partie 2*) - un violoncelle pas très loin de Scelsi* de Ligeti* ou de Xenakis*- qui embarque un peu tous les esprits pour un prenant et lourd sentiment. Un sombre tour de manège.

On peut y voir ce que l'on veut. Force de l'abstraction ou de la musique qui s'adresse à qui mieux. Peut être que Stanley Kubrick* (dans Shinning* avec Penderecki, mais déjà Atmosphère de Ligeti dans 2001 : L'Odyssée de l'espace) y avait trouvé de quoi dématérialiser l'histoire pour lui donner une patine métaphysique, qu'importe qu'importe, les joies de la musique contemporaine prennent leur envol dans l'universalisme des sensations. Il ne s'agit que de cela, une émotion pour le dehors des grilles de lectures ou des codes culturels - et quoi ! Si l'on attend rien on trouve tout.
La curiosité vivace nait de cela. Chaque écoute est une découverte aux prolongements inconnus. Des parcours et des fins imprévus, des sons et des alliages inouïs, une sensation irrévérencieuse, un sentiment inattendu, les joies d'une exploration en temps réel des inventions nouvelles. S'acoquiner avec la musique contemporaine dispose des corps et des esprit. Il faut se laisser aller aux balancements proposés, se laisser aller aux frissons* des dérèglements iconoclastes et des audaces acoustiques. 
Parfois une part de sauvagerie, d'autres fois la sensibilité ludique ou la rébellion des académies, une mystique* des harmonies pourquoi pas mais toujours cette volonté passionnante d'inventer, de créer différemment, à la mesure des individualités et de leur singularité. 
La "musique contemporaine" ouvre le champ des  libertés. Un symbole de mouvement, une poursuite de ciels encore vierges de savoirs figés, un monde en train de se faire sur un autre en train de se défaire de rester ce qu'il est. Inventer pour s'emballer les sens, pour se provoquer à grandir. Nulle besoin de tabula rasa aujourd'hui (ce fut déjà fait en 45 par cette musique*), juste l'impétuosité d'une jeunesse sans cesse réveillée.


"Eyes wide shut" 
(l'image juste pour faire monter l'audience du blog ; ne comptant pas trop sur la musique contemporaine...même si là encore** c'est Ligeti*)

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