Aucune idée posée sur l'intérieur ou sur l'extérieur. Question de point de vue. Car, Ornicar, on pourrait bien lire l'intérieur de l'extérieur, en creux, comme autant de marques, d'empreintes et de souvenirs du temps épuisé. Les expériences laissent des traces et la vie passe ; un événement se retire, un indice reste.
Il y à un ravissement à décrypter la poésie des périples corporels des uns et des autres. Blessures ou joies, entailles et cicatrices, bosse et cabosses, une mappemonde dessinant et les corps et les âmes terrestres.
Visages et corps marqués. Des sillons, des passages, des cartes épiques, grandes ou petites épopées, toujours singulières, incroyables, inattendues, uniques, un recueil d'extravagances anatomiques et de surprises charmeuses, clins d'œil d'antérieurs.
Au milieu des grains de beauté, piercings souvenir sur une séduisante peau lactée, entre les gorges et les vallons, les plis et les monts, les forêts et les ruisseaux même, réside de petits fossiles d'épreuves ou de rencontres, tout un parcours, tout une histoire à découvrir à explorer à savourer à lire. Plaisir des différences, curiosités de ces témoignages qui sont autant de signatures de passage.
Le cachet de la vie faisant foi, c'est bien là et ici que l'on trouve les perles d'une existence. Si particulière. Ce livre inachevé des petits bonheurs et des (in)fortunes est une paléontologie offerte aux amours fouineurs ; perdre alors haleine dans ces trésors aux allures conjuguées d'imparfaits, dans ses petits bijoux de circonstances et cette inégalée collection de hasards imprimés ne peut être qu'un plaisir aux heures exquises.
Les corps et leurs imparfaits sont de merveilleux pays à visiter. Des anatomies aux élégances d'un château du facteur Cheval*, un Palais Idéal. Une fenêtre ouverte sur la valse des aventures et des imprévus. La preuve de vie.
L'amour des corps, encore, ou comment se sentir Ulysse sous Terre.
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