mercredi 29 décembre 2010

Le retour des constellations. Mais ce n'est pas tout !

 Pierre Radisic

Farfouiller les corps déliés, les corps exposés, transformer la réalité et la faire monter, exprimer une autre vérité, un temps détaché,  pourquoi pas, par les correspondances, les étrangetés et les invraisemblances, ouvrir les imaginations, remplir de tentations - et toujours sans explications, et se noyer dans le ciel des inventions.

Chercher à composer, à décaler, un pays une mélodie un quotidien, mettre à nu les secrets et les extravagances rutilantes, reluisantes, c'est une manière de regarder, de plonger et de faire vibrer. La constellation d'un corps dénudé, une idée - un sacré tour de manège.

Revoici les corps imparfaits impatients source de curiosité. Pierre Radisic* et ses "Corps célestes"* donc (vidéo 1 2 3 sur ces photographies toutefois trop esthétisantes). 
Mouais, mais pas que, pas que. Le sexe la science et les corps mélangés (cf les rayons X X les "9 muses" - dont pipe 2 et blow, du fameux Wim Delvoye*) au cœur des arts, aussi* (Le mateur d'art les recense tous, de l'année 1200 à l'année 2008*).
Qu'importe les solutions alors lorsque le prétexte devient une proposition. Le soucis d'explorer, de tenter, de mettre en lumière une relation un équilibre un intérêt. Un désir déplié pour la différence, l'élégance des accidents, le corps abimé, traversé, restructuré, réinventé et... enchanté. 
Ce phénomène d'un corps visité, détaillé, mis en mouvement, luisant d'originalités regardées, est hors age, hors temps (Le projet "Corps morcelés"* de Delphine Bardot vient aussi un peu de là). Le carburant en question et les réponses en comburant.
Redessiner le monde au travers d'une anomalie, d'une singularité. Proposer l'unique, l'éphémère et le propre à chacun. Puis l'Odyssée.

Mais cette histoire de constellation* et de grains de beauté colle décidément et terriblement à l'esprit. Carte du corps maté et de vallons mouvants arpentés, il reste la lecture d'une individualité,  d'un sentier particulier.
Un paysage ondulant, rempli de séductions papillonnantes. Un piège au temps qui passe, une lumière qui s'échappe le long des interrogations.


vitraux "Urania" de Wim Delvoye*

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