samedi 4 décembre 2010

Les évasions numériques.



Il y à forcément une part de dessaisissement dans les paysages numériques. Binaires de pensée et ouvert à tous vents d'idées. Imaginary landscapes* et richesses indéchiffrables. Trop de tout pour une même et solitaire lucarne. La fuite des esprits ou une fuite de perspectives et le surf généralisé qui ressemble au quotidien d'à côté.

Que va t-il en rester de ces impressions de savoirs, parcellaires réflexions, bouts de çi bout de ça, sans distances, sans retrait et sans senteurs. Question et suspension.

Une expérience du potentiel, du possible peut être, de l'ailleurs sans aucun doute et d'un temps sans étalon, et cette silhouette, miroir aux alouettes à fascination maximum (paradoxe de l'esprit de surface généralisée dans ce monde à l'oubli impossible - toutes traces conservées mais zéro mémoire de savoir), un simple passage en superficie, une grande glissade sur l'intelligence et ses densités, la perception à la flottaison minimum, que va t-il en rester de ce repassage chronophage des connaissances, oui, de tous ces écrits, ces visibles, ces états filmés, les corps publiés et les lestes vies, ce temps qui file ici ou là (mais vers où, mais vers qui), imaginaires reconstruits, re-projetés, fantasmés et éparpillés ?
L'aube qui fleurie s'habille du grand maquillage des heurs sublimés. 

Le net flou fou et sans relief dessine sa carte du tendre, son espace d'occupation et de passions, le masque d'une réalité et la couverture de survie de temps si grandement abandonnés. On peut le croire, on doit voir, au delà des territoires fantastiques, des hypnotiques prairies de mots et d'images, de ces chants de Sirènes, alertes pénétrants intrigants, l'enjeu d'une évasion, la fuite en avant et la poursuite d'horizons sans fins.
Sisyphe à perdre haleine.

Rien à gagner rien à perdre, les jeux sont déjà fait. Voici la terra incognita qui se donne sans retenue, sans pudeur. Substance ouverte et tout à prendre. Le net se met à poil, au rayon X, à l'éperdu et le tout déballé si les yeux se faufilent au sein des ses creux et de ses allures. Les mailles du temps perdus, le filet d'un intérieur, le vaste et l'enivrant, le www, ses continents et ses mers, l'autre vallée.
Cette invention de génie, cette folie d'humanité, ce terrible et extraordinaire changement d'ère est devenu un style de pensée, une manière d'être où le tout s'imagine dit.

Pourtant au delà des 0/1 existe les belles parts d'existences,  des détails de toute une vie, forcément des ci et des ça en cours de réalisation. Ce sont là les envers, les autres côtés, du décor, du désir, ces salons et ces plages, les airs frais et le vent de campagne, toutes les inventions et les passions et les espérances et les grandes inconnues des lendemains, le cours des choses et le doux plaisir de ressentir. Un été à venir.

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