samedi 18 décembre 2010

Mythominer (ça n'existe pas, et alors ? Si on le veut...).

A. Rodin

Cela ressemble un peu à du coton, à une douceur câline, un coin tranquille, une couette accueillante, et prometteuse. La vaniteuse, la maline, l'errante et la perverse*. Mais il en reste encore, une ou quelques unes, ou toute ensemble faut pas se gêner, celles d'un monde de l'art qui voit la vie en double, la normale et l'autre, la peinarde et celle en feu. 

L'échappée des oubliettes, la maline pas maligne, elle est féminine, elle est gracieuse et affable et engageante, la vérité décalée, le recoin réinventé, un bout d'enchanté, l'univers à volonté et ce que l'on veut ce que l'on veut. 
Mythomanes dans les arts, le survol des croyances, une fidélité différente, qu'importe la vérité  puisque tout est peinturluré de conviction de foi de sincérité de spontanéité d'inventivité de mystère et de poudre à affabuler.


 A. Rodin


La vrai vie est ailleurs !* Il est temps de reconstruire sur les champs fumants, un pays des merveilles, une parallèle, tromper et fausser et troubler et faire vibrer la simple objectivité. L'art à sa manière, le fait de rêver, l'idée de ne plus se satisfaire du seul visible et tenter l'impossible, l'utopie, l'autre côté. L'essentiel.

Mentir de plaisir alors, le mensonge subtil, un truc d'amourette, donner du sens à rien, en modeler les lignes pour en cueillir les courbes lascives*, gorgées de promesses enivrantes émoustillantes, traverser d'indifférents paysages pour en faire de grands espaces, des Western d'imaginations, surfer sur les monts de Venus aspirés, Java des idées, et voir les corps alanguis se donner se révéler et tromper et l'ennui et les vérités. 
Se mettre à l'art comme on se met à nu, virer de bord et ouvrir les horizons que l'on veut que l'on veut.

La mythomanie, une bien belle et drôle occupation du présent. Une projection dans l'ailleurs, un coup des envahisseurs, presque, l'agréable évasion, le cœur en tête et la tête à la cloche de bois, sans retenue, l'esprit étendu, déployé, large et vaste, sans limite, et la douce folie qui donne des ailes, le plomb en ors.

 A. Rodin

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