dimanche 23 janvier 2011

Ah la la.


Le Ah la la et le principe de prudence. L'impossible dialectique, l'inutile sélection. La séduction , pour les jours heureux, pour les jours furieux, est dans le Ah la la !
Que dire qu'en faire, changer de point de vue et tenter les iconoclastes inventions. Ouvrir le djinn qui fuse et piquer droit devant vers les béguins qui ouvrent un horizon aux mers inconnues.

En art comme ailleurs, finalement, c'est la curiosité des Ah la la qui tire le nez des finauds découvreurs. Et qui met la prudence aux orties, comme une inconscience comme une imprudence. Car tout est devant, dans le non fait et le non tenté,  ce paysage recouvert encore habillé et si secret. 
Qu'importe l'étrangeté ou l'incongruité, c'est là, dans ces lutines envies que réside ce curieux et unique désir de découvrir. Tout de suite, le devant, le demain. Nul fuite, nul conquête, mais une poursuite de la question présente au présent et la cohorte des réponses fugaces qui se faufilent, lucioles parcellaires, dans les circonvolutions de tentatives à la boutonnière accrochées.


 


Le plaisir d'un creux, dans le temps, dans la réalité, les frissons d'une nouvelle terre ou d'une inaccessible étoile, approchée, à peine touchée, le délicat souffle d'un fil de conscience qui se tend, comme une idée qui s'étire, qui se rend, le flou d'une folie d'une audace voisine qui se donne qui s'exhibe qui se déploie, et voilà tout le tralala qui suit, qui emboite le pas et les pensées fondues d'ébats de vie, puisque c'est dans ce coin et cet inconnu que tremble encore des idées, des passions, infréquentés, et toujours cabrées.
Wahouu ! Ah la la, quel joli coin dis donc. On dirait la beauté d'un chaos. Mais c'est là, aux sources, au fond des choses, que l'avenir né, que l'envie s'installe et que la création se repait.




Le Ah la la est un drôle de patelin. Camp de base des futurs élévations ou des sempiternelles désillusions, le starting-block des inassouvis desseins aux volontés inépuisables.
Un paradoxe, peut-être comme ces conquêtes de l'inutile* - et non inutiles, mais aussi ce va-et-vient affamé, bourré de désir de voir d'ouvrir de toucher. L'art à sa manière. L'art et ses manières.
L'art et autres, d'ailleurs. Passions, expériences et frénésie des lubies-libido, l'alliage infernal des appétits de saisir.



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