jeudi 27 janvier 2011

Et pendant ce temps....



Pince de Crabe (les aventures en couleur des loustics de mers ici) se balade prés de Montbéliard, à la Scène Nationale l'Arche* de Béthoncourt. Matin volé par 250 marmots en liberté sur grand circuit émotif. C'est le cinéma grandiose, ça remue dans les fonds maritimes, virages à bulles et pochette à merveilles, le coup du Technicolor et le direct des séquences "émotion" et "grand spectacle". Okokok.




PDC est en tournée. Un drôle de truc la tournée. Entre les rencontres originales, les contraintes techniques, les personnalités mélangées, les tableaux détonants des gites et des hôtels,  la découverte d'une ville pourquoi pas, les restaurants, les soirées, les débriefing, les "raccords" de précision, les montages et les démontages,  les singles ou les canapés, les attentes et dans dix minutes l'entrée du public, ce public, celui d'ici avec ses habitudes ses bagages ses expériences ses fidélités, enfin les loges et leurs attentions grandes ou petites, les confidences pour passer le temps pour mélanger les genres, les solitudes et les pensées ambrées qui flottent et rassurent, les temps d'instrument ou de blog ou de mail ou de surf on the seas of the net - pour le sex & le sun c'est moins sur, et puis les siestes,  les heures de voiture, serrés, anesthésiés, les balades ou les ennuis, les mélancolies ou la nuit qui se marre, les recharges d'Iphone, de Mac, de corps d'esprit, le réveil qui sonne, trop tôt, beaucoup trop tôt et à ne surtout pas louper (c'est un jeune public), les couettes rouge blanches vertes et tant et tant, tiens un lit une place tiens le lit deux places, les aqua-lits plus rarement on est pas en Amérique, les déprimes et les joies futiles qu'importe ça file vite. Le vrac des vies qui baguenaudent.




La tournée est une expérience sans limite, hors temps hors règles. Une parenthèse flottante, un pigeonnier des quotidiens où tout se joue à l'instinct au gout du jour et des envies. L'heure de spectacle, on dirait l'éclosion d'une fleur. Tout cela pour çà, mais oui, c'est ce condensé de plaisir, cette joie simple de mettre l'imaginaire en branle, les esprits en l'air. Comme une fête, un plaisir à prendre et à déguster au débotté, sans réfléchir. Un bon verre de vin.

Et puis un jour on se quitte, on ne se connait plus très bien, mais il reste au fond des yeux ce temps partagé, ces moments réels d'une vie que l'on dirait presque rêvée.

 Ben et l'art du gite

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