début de Pince de Crabe* à Saverne (du point de vue du musicien bien sur, bien sur)
Les débuts de spectacle ont des charmes inépuisables. Une entrée en matière, un préliminaire. Les attentes fébriles des deux cotés de la barrière, puis, l'approche prudente qui s'en mêle. Doucement.
Et d'un coup d'un seul, le basculement indescriptible, un souffle chaud, un baiser. Au premier son, au premier geste on le sait, c'est joué, c'est là, ça respire et ça vit déjà. Un délicieux saut dans l'inconnu, à visiter, un frisson que l'on voudrait, garder, une impression de toujours et le présent mélangé. Le posé d'un cygne.
Puis c'est parti pour le reste, l'enfilade, le public brinqueballé, transporté, oreille et œil abandonnés aux volontés spectaculaires, et tout le monde dans la même galère. Une heure de sensations et des minutes moulins à souvenirs.
Mais. Mais ces premiers instants, ce petit bout de rien, ce bigbang du futur à venir, ces instants précieux, suspendus, non définis, en soi, valent tous les avenirs dorés. Une parcelle d'inestimable, un bonheur de presque petite mort, comme une incertaine rencontre amoureuse. Tout est là, tout est là. La suite n'est qu'un déploiement des merveilles chargées dans cet infime moment ou rien n'est encore joué.
On voudrait tellement on voudrait seulement que cela dure, profiter et ce noyer dans ce présent émerveillé, le rabicoin sans fins ni lois, sans toit ni quoi. Tenter le bivouac, s'installer provisoirement hors du monde et dans ce suspens ou tout se donne aux possibles lendemains. Et goûter à la légèreté. S'en bâffrer.
Voilà sans doute le mystère des impatiences, la beauté d'un minuscule coin de silence gorgé.
Et d'un coup d'un seul, le basculement indescriptible, un souffle chaud, un baiser. Au premier son, au premier geste on le sait, c'est joué, c'est là, ça respire et ça vit déjà. Un délicieux saut dans l'inconnu, à visiter, un frisson que l'on voudrait, garder, une impression de toujours et le présent mélangé. Le posé d'un cygne.
Puis c'est parti pour le reste, l'enfilade, le public brinqueballé, transporté, oreille et œil abandonnés aux volontés spectaculaires, et tout le monde dans la même galère. Une heure de sensations et des minutes moulins à souvenirs.
Mais. Mais ces premiers instants, ce petit bout de rien, ce bigbang du futur à venir, ces instants précieux, suspendus, non définis, en soi, valent tous les avenirs dorés. Une parcelle d'inestimable, un bonheur de presque petite mort, comme une incertaine rencontre amoureuse. Tout est là, tout est là. La suite n'est qu'un déploiement des merveilles chargées dans cet infime moment ou rien n'est encore joué.
On voudrait tellement on voudrait seulement que cela dure, profiter et ce noyer dans ce présent émerveillé, le rabicoin sans fins ni lois, sans toit ni quoi. Tenter le bivouac, s'installer provisoirement hors du monde et dans ce suspens ou tout se donne aux possibles lendemains. Et goûter à la légèreté. S'en bâffrer.
Voilà sans doute le mystère des impatiences, la beauté d'un minuscule coin de silence gorgé.
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