samedi 22 janvier 2011

Le quai de gare.

Ce quai n'est qu'un simple au revoir, un minuscule départ, pas tant pas si pas trop. C'est aussi surtout encore un charme, une sorte de rencontre à l'envers et ce monde retourné qui prend l'air. 
Le quai de gare. Un peu avant le départ, c'est une rive au flux suspendu, un temps encore sur terre mais un espace à part entre ce qui file et ce qui reste, et le train des esprits qui déjà se construisent un souvenir. 
Finalement, le quai d'une gare est un présent parfait, juste là, plein et entier, prêt à se jeter  dans l'après pour une tristesse ou pour une joie. Mais à l'instant, impossible de tomber, on dirait que tout s'est arrêté.

Une frontière transparente, mur de verre et deux parallèles des  futurs et temporaires solitudes, on dirait bien que le glissement de terrain est proche, un cisaillement des réalités, des regards, et les yeux qui s'échappent - un flou en fabrication.

Et après le quai, cette rive, comme échoué sur l'éloignement, une drôle de sensation. Entre bien-être et vague à l'âme.

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