jeudi 13 janvier 2011

L'ode aux bouts cabossés.



On n'y peut on n'y peut. Traces de passés et drôle de comptabilité, mais les bouts cabossés comme autant de marques des vies dissipées, et des malfaçons léguées. 

Au coin des entrevues, bing!, le plaisir de ces étranges cartes à explorer. 

Empreintes et dessins des corps abimés des corps uniques et des esprits chiffonnés. Mais c'est aussi une fête des découvertes, comme un long avenir joyeux de ce qui à été et de ce qui a provoqué. Cicatrices des passages et gondolages de naissance, tout un paysage, tout un attirail ouvert sur les singularités. La recherche des aimants parfaits ne pourrait se passer de  ces splendides et inimitables irrégularités. 
Les voici les voilà ces extravagances des corps et des âmes, sensuelles brisures et joies envolés, ces imperfections de circonstances ou depuis toujours, les défectuosités, les défauts aux allures d'imprimés, les discordances et tant d'autres déformations, accidents, anomalies, altérations et minuscules traces de vie, aux milles et une envies à fouiller.

Le temps n'est pas à fouiner, le temps n'est pas à fourrer son nez dans les complices originalités. Et pourtant ! Comment pourrait-on se souvenir de corps parfaits et d'êtres de pureté. L'ode est au bizarre, la fête est à l'étrange, aux incongruités particulières, électives différences, et le reste est encore à inventer.

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