Les plaisirs simples font parfois la différence. Des riens poids-plume, instantanés savourés, légers, légers, légers. Ce ne sont finalement que des soudains prolongés par le sentiment d'un présent choyé. Un monde intérieur qui fleurit, esprit et corps remués, le gant des sensations retourné.
Ils ne demandent pas grand choses ces moments. Nul passé nul futur, le simple fait d'exister et de se donner, entiers. Imprévisibles comme une amourette et fugaces comme un lever de soleil. Rien ne peut les arrêter mais on peut très bien passer à coté.
L'odeur d'un croissant alors ou le bruit d'un café qui se fait, la matinée qui pointe son nez ou encore moins, le couché d'une journée passée et la chaleur d'une couette. Tomber de sommeil et se laisser emporter par le flot d'une nuit. Peut être cette fleur sur le bas côté, ou le silence d'un spectacle qui commence, la beauté aperçue au coin d'une rue ou le mot qui fait rêver. Des fois, une extra paire de chaussures trouvées par hasard dans la boutique d'une minuscule ruelle, d'autres fois le plaisir d'un coup de fil ou d'un mail ou d'un SMS MMS, on ne sait on ne sait, ou bien encore le wifi dégoté dans l'hôtel d'une tournée, une chanson attrapée au vol, un son, une note, une voix ambrée sucrée cassée à peine visité, et ce temps suspendu encore vivant lors de la fermeture d'un bon livre, la lueur d'une bougie qui balance et dessine de drôles de paysages, une rosée, une couleur de ciel de traine, on le dirait violet, le siège d'un cinéma pourquoi pas et la fin d'un film ou le début ou la scène qui fait pleurer, un nuage qui passe un ange qui passe, mais il y en à tant, il y en à tant finalement.
On fait dans le badin, on balance des airs folâtres et mutins et enjoués, on se trempe on s'enroule et on se caresse de ce bienfait si privilégié, un matin ou une soirée une minute ou juste un clin d'œil attrapé, comme une pensée-papillon comme une déconcertante éternité.
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