samedi 18 juin 2011

Tout juste le temps.



Que faire, que dire, que tenter quand tout n'est plus que dans les 3% ? Déverrouiller ce qui reste du bout des doigts en espérant ouvrir le monde entier. Qui sait, qui connait, qui peut dire ce qui va se trouver de l'autre côté ? 

Le faire glisser, ce temps, s'évader.
Ou laisser faire et c'est très bien* (3:30... et voilà). 

Et 3% ce n'est qu'une image, une capture d'écran, mais la vérité, elle, est ailleurs, elle file entre les lignes et secoue le cocotier des esprits du vague à l'âme. Ce n'est rien, ce n'est pas grand chose, ni la bouée, ni le doudou des traines-savates de ce qui se dérobe, un aller simple sans idée de retour, une fusée des détresses peut être, et l'illumination des possibles.
The tree of life* donne à penser qu'il réside ici ou là une beauté gracieuse et inespéré, surprenante, infime et bouleversante, mais que c'est bien le hasard qui dessine les avenirs. Le hasard et le regard, de cette si belle grâce attrapée au vol, un simple moment qui donne à ce qui passe une raison de rester gravé. Et qu'importe.

Du bout des doigts et du bout d'une pensée. Frôler.

Alors ces minuscules échappées, évaporation des réalités, lévitation des pesanteurs et des tristesses, comme un rayon de soleil qui caresse et laisse filer son visage dans les airs.
Le temps pris/le temps laissé, comme un paradoxe annihilé, soudain, pour laisser faire et sentir le vol du grand émerveillement, puis la poésie, aussi. Là sans doute subsiste une raison, d'une incroyable force et d'une inestimable valeur, la fragilité indestructible de la beauté d'un papillon, ou d'un rayon de soleil, d'une fleur ou du simple mouvement d'une ombre. Ce n'est rien, oui, ce n'est que ceci ou que cela, mais, vibrant, vivant, cet instant du présent invente l'avenir et l'envie, le lendemain.

Au creux de l'oreille ce son, comme une mer, ou ... l'autre. S'émouvoir.

Cela fait long de temps, zeste et sous venir qui survolent l'absence, une manière de toucher l'invisible et l'autre côté. Se troubler.


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