L'art des balances. Une musique à part, pour voir, sans foire. C'est souvent là que l'on sait ce qui se passe en liberté. L'énergie de la scène n'est pas encore là, mais il existe déjà cette envie, et le télescopage entre ce qui est transporté et ce qui va (peut être) arriver. Des sons et des solos, des essais et des répétitions, qui viennent encore d'ailleurs, qui n'appartiennent pas tout à fait au lieu, à l'espace, au temps de ce coin qui va (peut être) vibrer.
C'est comme cela. Un moment pour l'intimité, pas encore terminé, à peine commencé.
Alors la beauté, finalement, c'est de tenter de préserver cet état non fait, ce vol plané qui ne se soucie ni des enjeux ni des volontés, mais du plaisir ancré et profond de chercher. Trouver, ou simplement s'accrocher, à la musique, qui est déjà là, cette émotion qu'il faut débusquer pour s'éclairer. S'approcher.
Mais c'est aussi (peut être) pour cela que les lieux innattendus, ces endroits qui ne sont pas prévus, donnent un temps et une occasion à tant de merveilles à venir.
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