vendredi 17 février 2012

L'attente.




L'impatience guette. Elle est là elle est fébrile, on la sent en marchant, en sifflotant, en se baladant la tête en l'air, ou bien... à l'a-te-lier (dont s'occupe à coup de bons brefs mail-rappels Cyrille Cuenot - le dernier était intitulé "tu veux voler ? viens bosser à l'atelier").

C'est un fait, l'hiver dans l'Est n'est propice qu'aux attentes de l'été - et aux retapes, vérifications et nettoyages de planeurs déglingués.

Pour les plus jeunes (la bleusaille de 14 à 70 ans, le non-breveté, le marmot, le nouveau, le novice, l'amateur qui à encore rien fait, le futur bizuté, comment-s'appel-t-il-déjà ?), on ne peut que relire le "livre bleu" (essentiel manuel du pilote à 36,10e chez Amazon*) histoire de bien piger de quoi parle le type aux 4567 heures de vol qui est derrière en double commande au moment de ce virage engagé qui tourne tellement bien qu'il tourne mal. Ou essayer de discuter dans les bureaux avec les Commander in chief, Chefs pilotes, Big Boss et autre Grands Manitou - qui sont pas des toutous (Tiens ! Salut Bernard ! Ça boom ?), histoire de voir si c'est ok, dans quelques heures cet été ça sent le "lâché". Ou simplement boire une mousse cool Raoul autour d'une aile démantibulée de ASK21* ou d'un train fracassé de Pégase (un reste de "lâché" loupé ? on ne saura jamais).

L'attente l'attente l'attente. On dirait du Buzzati ce désert de vol en l'air !

Mais c'est aussi tout l'attrait des années de glisse, partagées entre les pompes d'avril à octobre, les stages St Crépin fin août* et les WE de bricolages spécialisés entre nouveaux copains. Même ce blog sent les fourmis qui le démangent ! Vivement le temps des aventures, des premières, des catapultages de Malzéville (0 à 100 en 3s, qui dit mieux ?), des frissons de la mort sur ce looping ou cette finale un peu courte, trop courte.

Et voilà. Participer à tout ceci c'est ouvrir la porte aux souvenirs possibles. L'attente comme passion, un élément moteur pour ces aérodynes sans fuel liquide.
Bien sur on le sait, le vol à voile est chronophage (pour 45 minutes près des nuages, des heures à griller près des vaches) mais il est aussi un état d'esprit. Une manière d'y penser lorsqu'il fait gris ou ces jours ci de février.

Sur le Facebook Nancy vol à voile - Planeurs de l'Est* tenu par Olivier Zeyen (le fils d'un sacré diplômé qui n'attend que ses 16 ans pour dépasser le pater - règlements de comptes adolescent à coup de tire d'aile en prévision), on y croise les impatiences joyeuses d'un Pierre-Yves Guise*, voltigeur 6g l'été et marin d'eau salée l'hiver. Et puis par mails ou télescopages réels, voilà Pierre Prud'homme ou Hervé Hans, les fous passionnés, dont l'un aurait bien aimé se réincarner en Otto* (le comble) tant ses compétences se font précises.
Et puis l'atelier, encore ! Avec tous les nouveaux et enthousiastes complices & acolytes qui donnent à cette envie de voler tout le plaisir d'un partage d'humanité.

C'est simple finalement d'aimer jeter des heures de plaisirs à discuter.

Le vol à voile est aussi une histoire de bande*, de copains (dont les prénoms vont bientôt s'imprimer comme un rendez-vous), d'envies et d'expériences partagées avec ce gout d'une communauté de plaisir et de savoir.
Il y à une "hiérarchie" oui, mais de connaissance, de qualification, de métier, de connaisseur de belle ascendance, de pratique et de sagesse, et pourtant tout reste ouvert. Ouvert à apprendre, à grandir et à construire un style et une manière de voler.

Le vol à voile. Quelle belle idée.

Alors en attendant... on regarde du virtuel d'avant hier en pensant au changement de climat dans 60 jours (l'air du temps ?).

billet pour le blog les planeurs de l'Est.







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