On ne saurait dire qui du corps ou de la photo donna et donne encore toute l'allure. Les deux sans doute, intimement mêlés à provoquer le regard et cette altitude de l'attitude. Comment percevoir sinon par l'intuition et l'impression une sensation aussi diffuse d'un être et des arrondis. Et le photographe, le lien d'une pose et d'un mystère à dénuder sans pour autant tout montrer. Tout montrer ? Voilà bien l'impossibilité et cette incessante recherche qui fait s'élever par l'absence et la quête.
Le nu délicat est délicat, car ce n'est pas lui qui est à déshabiller, mais cette curiosité plus profondément ancrée, une manière d'être, la singularité et l'épaisseur de l'histoire de chacun(e). Et plus loin, et plus camouflé, encore plus après l'existence et sa singularité, cette énigme, universelle, sans genre ni courbes, qui résiste et existe, transparente mais fébrile, invincible.
Du regard à ce qui est figé et qui a traversé le temps, les époques, les modes et les expériences, il ne reste que ce qui est encore caché. Et là réside un secret.
Ce sont des compositions. Une mise en scène de libertés et de détachés. Man Ray n'est ni le premier ni le dernier des hommes à poursuivre l'inconnue, mais il y à dans ses noirs et ses blancs devenus colorés par le temps, un extrait d'histoire et de métaphysique. Finalement la création d'une émotion par l'émotion est peut être un moyen de s'approcher de ce que l'on peut soupçonner sans pouvoir le toucher.
Mettre en jeu les corps et les idées, leur donner une inventivité qui les dépasses et qui les font palpiter.
Chercher, remodeler, débusquer par l'espace utilisé ou le sens proposé, entourlouper les sens et construire des faux semblants ou des trompes-l'œil ou des mirages ou des illusions ou des impossibilités ou des utopies des reflets des fantasmagories des séductions, ou le simple appareil d'un corps dénudé délaissé.
En y songeant, musique et regard devrait aller main dans la main. L'invisible à caresser, ce sentiment d'une irraisonnée raison à ce qui fait une humanité et au-delà peut donner des ailes à sublimer un réel sans appel.
Ah ! Et bien sur les rocky bottom*, pfuiiiouu... pour les fans de derrières rock'n roll, comme dirait Robert Wyatt !
Ah ! Et bien sur les rocky bottom*, pfuiiiouu... pour les fans de derrières rock'n roll, comme dirait Robert Wyatt !
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