Sont mes amours désenchantées
Que j’avais cru en sol, plantées,
En sol fertile.
Or elles étaient bien trop tendres
Souffle d’août les mit en cendres,
Les trop fragiles.
Mais moi demeuré solitaire
En ce siècle de grand’ misère
Et si hostile.
Ce sont mes amours en allées
Comme autant d’oiseaux envolés
De par les airs
Emportées par les hirondelles
Un jour d’automne me rappelle
Presque d’hiver,
N’ont laissé que triste mémoire
De leur passage en mon histoire
Et le désert.
Amours de mes primes années
Etiez-vous si peu racinées
Et si mal nées
Que churent vos feuilles et branches
Et vos rameaux et vos fleurs blanches
A tout jamais ?
Que valaient alors vos caresses
Et vos serments et vos promesses
Des jours de mai ?
Amours de mes années octante
Aux feux des quelles tant s’enchante
Ame esseulée
Comme neiges point éternelles
Avez fondu trop peu fidèles,
Si peu gelées
Seul ce jour d’hui, voila qu’adviens,
Triste et aveugle me souviens
Du temps allé.
Ce sont mes amours déplantées,
Qu’estoient si peu si mal entées
Par grand frimas
Elles étaient si infertiles
La peur des neiges temps futiles
Les abîma
Mais en mon cœur toujours leur place
Vide demeure et rien n’efface,
Sont toujours là…
Amours aux si belles figures
Que rides tant vous dénaturent,
Sourire vain,
Roses naissent, roses se fanent
Et temps qui passe vous condamnent
Triste demain
Vos lustres enfuis, vieilles gloires
Ne sont plus que vieilles histoires,
Passé lointain.
Que j’avais cru en sol, plantées,
En sol fertile.
Or elles étaient bien trop tendres
Souffle d’août les mit en cendres,
Les trop fragiles.
Mais moi demeuré solitaire
En ce siècle de grand’ misère
Et si hostile.
Ce sont mes amours en allées
Comme autant d’oiseaux envolés
De par les airs
Emportées par les hirondelles
Un jour d’automne me rappelle
Presque d’hiver,
N’ont laissé que triste mémoire
De leur passage en mon histoire
Et le désert.
Amours de mes primes années
Etiez-vous si peu racinées
Et si mal nées
Que churent vos feuilles et branches
Et vos rameaux et vos fleurs blanches
A tout jamais ?
Que valaient alors vos caresses
Et vos serments et vos promesses
Des jours de mai ?
Amours de mes années octante
Aux feux des quelles tant s’enchante
Ame esseulée
Comme neiges point éternelles
Avez fondu trop peu fidèles,
Si peu gelées
Seul ce jour d’hui, voila qu’adviens,
Triste et aveugle me souviens
Du temps allé.
Ce sont mes amours déplantées,
Qu’estoient si peu si mal entées
Par grand frimas
Elles étaient si infertiles
La peur des neiges temps futiles
Les abîma
Mais en mon cœur toujours leur place
Vide demeure et rien n’efface,
Sont toujours là…
Amours aux si belles figures
Que rides tant vous dénaturent,
Sourire vain,
Roses naissent, roses se fanent
Et temps qui passe vous condamnent
Triste demain
Vos lustres enfuis, vieilles gloires
Ne sont plus que vieilles histoires,
Passé lointain.
Rutebeuf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire