mercredi 10 novembre 2010

Drive drive drive.



C'est pourtant vieux (90), mais au croisement du noise, du punk et du math rock, "Drive like Jehu"* pose les sons granuleux d'un rock toujours en invention. Le reste est à venir.

Et le larsen. Le larsen comme élément ontologique de la musique. Le larsen, une entité sonore à part, un faux frère, honni par beaucoup et désiré par tant. On le retrouve dans le rock pourtant comme dans les débuts de conférences* (à 8:07, il traine et le voici tarte à la crème acoustique) mais aussi comme matière essentielle de composition ou d'improvisation électroacoustique. C'est une signature des musiques sauvages, un mustang sonore, une échappée libre. Il file, il se dérobe, on peut jouer avec, le tordre, lui faire rendre l'âme et le corps, aller le chercher, le fouiner, le décupler, le profaner, le dépecer, il reste en lui quoiqu'il en soit cette vibration unique, ces profondeurs, cette densité à faire dégorger. Le larsen est l'avenir de la musique et c'en est déjà, un passé. Tout comme le sample pour les temps modernes, le voici au rang des terra incognita à explorer.

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