vendredi 26 novembre 2010

Marteau toute la nuit et la lyre au pieu, pardon aux cieux, you shock me all night long, ow yeahyeahyeah !


La SOUPE Compagnie* sera samedi à MAR.T.O.* pour une "nuit de la marionnette" de 20h à point d'heure avec Vanité, Sous le Jupon, Orphée et Au plaisir d'offrir. 




(You shock me) all night long* donc et tard, puisque Orphée jouera à 0h30 et 3h du mat'  pour "mettre le Jack"* (mmm yeah) et le Joe (oww jow) avec des spectacles version night vision (et à 5h du mat' alors là, c'est frissons garanties, forcément, forcément). 
La nuit rien n'est pareil, la nuit les sens ne sont point les mêmes (oww no). La nuit à faire, la nuit à désaper, la nuit autrement et à grands coups de spectacles de marionnettes joliment troussés. Et la vision d'un vison de nuit. Hot, non ? Dingue marteau oui !

Pour des groupes de noise, (souvenir*, souvenir*) jouer enlacés aux heures du matin n'était ni une exception, ni une gloire ; au théâtre, on entre dans l'extra et le jeu débridé (la luisante du "Soulier de satin" de Vitez* à Avignon en 87 en était une sacrée expérience). 




Voilà la fatigue et le laisser aller qui entrent en scène pour le meilleur et pour l'ailleurs. Une désinhibition et une intimité de fin de soirée, ce moment de la boum où enfin tout le monde emballe. BOUM à Clamart alors ! Au festival MAR.TO. samedi 27 novembre, c'est la nuit des pantins, des zouaves et de tous les olibrius prêts à prendre la nuit au corps et à faire danser les poupées

Night fever !

En vérité, les nuits de festivals ressemblent à un vrai bouge à poker. Spectateurs et acteurs embarqués dans le bateau des ivrognes de faveurs, libres pensées et simples d'esprits désinvoltes dans l'air. C'est une fête des morts-vivants, pendant que tout le monde dort, une fiesta des prunelles, le salace du spectacle vivant, le sismique qui baille. D'une certaine manière, la vie à part, sans effort, remplie de breloques désaxées.

La nuit des festivals joue (à fond) le jeu des impudences. On se dit on se voit on se tient comme on se veut comme on se sent comme un vœu. C'est la différence des ces heures inhabituelles. Jouer à trois du matin ce n'est vraiment pas pareil !



Et Orphée le pantin ? Orphée, ce musicien ce poète qui vainquit les Sirènes par ses chants (alors çà ! vite la recette !), est une impression d'image et de son. Une noyade dans le sentiment d'une part des enfers, à la recherche d'Eurydice au milieu de champs de larsens, d'une marionnette minuscule à l'images démultipliée et d'un équipage à la manœuvre pour sauver ce qui peut encore l'être. 
Une Odyssée dans un format focalisé comme une lucarne ou un sténopé sur ce drame et ce monde, ce réduit en train de s'effilocher. Eurydice perdue et pourtant retrouvée, puis engloutie, du moins son corps (ultra bien roulé vu les tableaux de l'époque, sacré Orphée) car on peut imaginer que l'Amour ne se perd jamais, enfin... un Amour d'un coup chargé de bien de tristesses et de regrets. 

La suite est plus compliqué pour Orphée et sa lyre 9 cordes (véridique, une petite Stratocaster* de l'époque), puisqu'il passa un sale quart d'heure aux mains des Ménades* (souvent ivres il faut dire mais ce n'est certes pas une excuse).
Bref, il fut démembré et sa tête bien que jeté dans un fleuve continuait à chanter "Eurydice, Eurydice" (l'amour rend bien fou). 
Pourtant, il parait que là où les Muses l'eurent enterré après avoir récupéré tous ses membres, il parait, c'est ce que l'on dit, que dans ce petit coin de terre oublié, le chant des rossignols, sous le ciel des nuits d'été,  est plus beau que jamais. 

Alors c'est vrai, les Muses sauveraient le poète qui sommeil en chacun et cela au travers du ciel de neuilles tendres et éclairés. Et savons nous pourquoi ? Parce-que la lyre d'Orphée y figure à jamais comme une belle constellation à l'élégance discrète et raffiné.


 cliquable naturellement....

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